En février 2012, le CNB de la pharmacie avait examiné les conséquences du nouveau calcul de la marge (6,68%) négociée par la chambre syndicale de la répartition avec l’Etat pour rétribuer l’activité de la distribution du médicament. Déjà, nos équipes s’inquiétaient des conséquences sur l’emploi de ce non événement. A cela s’est ajouté au quatrième trimestre 2012, le développement en pharmacie de la substitution des médicaments princeps au profit des génériques. Résultats, les entreprises de la répartition voient baisser de près de 10% le chiffre d’affaires dans une activité à forte main d’œuvre.
Inquiète sur l’avenir de cette activité, la fédération a sollicité deux rendez-vous auprès du ministère du travail et de l’autorité de la concurrence au moment où s’engageait une réflexion sur cette filière.
Côté industrie pharmaceutique, le constat n’est guère plus brillant : 25 nouveaux Plans de Sauvegarde de l’emploi en 2012, sans compter les plans de départs volontaires, ont été annoncés représentant près de 3000 menaces sur l’emploi. Une des pires années.
Nos interlocuteurs ont été très intéressés par nos présentations. Au ministère du travail, des pistes de travail sont en cours d’élaboration pour améliorer l’accompagnement des salariés. A l’autorité de la concurrence, des points ont pu être précisés comme sur le prix du médicament et de sa décomposition en fonction des acteurs, le commerce en ligne, la traçabilité du médicament.
Le message de la fédération était très clair : la mission de service public confiée aux répartiteurs est contournée par la vente directe effectuée par les laboratoires pharmaceutiques ou autre logisticien. Déjà près de 40% des volumes des médicaments ne passent plus par les grossistes répartiteurs… L’emploi est menacé dans les territoires si aucune mesure n’est prise pour ce secteur d’activité réglementé dans lequel on laisse une concurrence sans contrainte se développer. L’approvisionnement des 22 000 pharmacies répond à des contraintes (niveau de stocks, durée de livraison, 90% des produits disponibles, proximité) qui doivent être payées correctement.
La fédération va poursuivre son action vers le ministère de la santé.