L’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire, suite à une requête de l’Autorité de la Concurrence, a annoncé son intention d’autoriser le générique du paracétamol en France. Cette décision, si elle était confirmée dans les jours prochains par le Ministère de la Santé, entraînerait un impact immédiat sur l’emploi chez les deux principaux producteurs en France, sanofi pour le Doliprane fabriqué à Lisieux et Compiègne, BMS pour le Dafalgan et Efferalgan à Agen. Pourtant le Comité Écono-mique des Produits de Santé avait négocié une baisse de prix avec les industriels pour fin 2014.

Pas de concer-tation, de coordination des structures, ni d’anticipation !

La FCE-CFDT a dénoncé le manque d’anticipation des entreprises depuis 2003, date de la décision de ne pas autoriser le générique du paracétamol en France et a demandé des engagements fermes sur la préservation des sites de production et les emplois.

Déjà le risque est grand d’une délocalisation de la production de paracétamol. Pour exemple, le gouvernement indien vient de décider de relever les droits de douane sur le paracétamol chinois importé pour défendre son industrie pharmaceutique locale !!

Après Agen début janvier, samedi 1er février des rassemblements intersyndicaux importants ont eu lieu à Lisieux et Compiègne avec l’appui de nombreux élus locaux. Les salariés ont fait part de leurs craintes. Des motions ont été remises aux autorités.

L’État devra trancher entre une économie possible pour les comptes de la Sécurité Sociale et un risque à terme de fermetures des trois sites producteurs, plus de 1000 emplois directs sont concernés dans des bassins d’emplois fragilisés…

La FCE-CFDT a demandé une réunion de concertation entre le gouvernement et les entreprises concernées pour trouver des solutions qui allient emploi et maîtrise des dépenses de santé.