Réunis les 5 et 6 février, 25 militants de la branche pharmacie ont planché sur la démarche compétence et la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC), les grandes orientations de la formation professionnelle, les pratiques d’évaluation dans les entreprises, les pratiques syndicales à mettre en œuvre dans les branches et les entreprises.
Les notions de compétences et de GPEC sont apparues au milieu des années 80. Elles sont au croisement de mécanismes liés à l’organisation du travail, de la formation, de la qualification, de l’évaluation, etc.
En fait, c’est l’ensemble des relations de travail qui sont concernées, d’où la question, comment décloisonner ces différents thèmes de négociation ?
Yves LICHTENBERGER ( Université de Marne La Vallée), Jean-Michel MARTIN (Secrétaire Confédéral à la Formation) et Idéforce ont apporté leur éclairage sur ces questions. L’industrie pharmaceutique est l’une des très rares branches professionnelles à s’être dotée d’un accord sur ce sujet. Dans la droguerie vétérinaire (Uniphar), la négociation est en cours.
Malheureusement, cet accord n’est que partiellement mis en œuvre par les entreprises. Il est donc nécessaire de relancer une action syndicale.
Dans un cadre permanent de restructurations ou de réorganisations, comment ne pas comprendre la nécessité de préparer chacun aux évolutions, surtout pour les salariés les moins qualifiés qui sont davantage menacés.
Les discussions ont clarifié les notions de qualification, de compétence, y compris celles effectivement exercées en situation de travail, de capacités reconnues, de performances collectives.
La présentation de l’expérience de l’entreprise 3M, a permis de comprendre les principales clés indispensables à la réussite d’une démarche compétence.
Le travail en commission a finalisé les moyens pour une meilleure mise en œuvre de la GPEC dans la branche et l’entreprise. Il a contribué à une homogénéité entre les différents secteurs de la branche.
C’est tout un plan d’action qu’il convient maintenant de bâtir pour ne pas « subir » la démarche compétence engagée par certaines entreprises.
Avec ces outils et questionnements nouveaux, nul doute que nous saurons mieux allier, à l’avenir, accord collectif et parcours de professionnalisation individuels.