Nos partenaires

A la une

TROUVEZ LE SYNDICAT LE PLUS PROCHE DE VOUS

Pétrole : une flambée au long cours

Depuis deux ans, le cours du baril de pétrole progresse fortement. Certains pics ont presque atteint les 80 dollars le baril, soit près du double du prix moyen de l'année 2004.

Depuis deux ans, le cours du baril de pétrole progresse fortement. Certains pics ont presque atteint les 80 dollars le baril, soit près du double du prix moyen de l’année 2004. Excepté si un ralentissement majeur de l’économie mondiale se produisait, le cours du baril devrait se maintenir durablement à un montant élevé.

La stabilisation du prix du pétrole autour de 50 dollars le baril, ajoutée à la lutte contre le réchauffement climatique, va fondamentalement modifier les paramètres du marché mondial. Dans cette économie de pétrole cher, la consommation de carburant sera fortement impactée. Les gouvernements devraient enfin faciliter la recherche d’énergies renouvelables. Et de
nouvelles économies d’énergie vont être recherchées.

Préparer l’avenir
Depuis le choc pétrolier de 1979, le poids du pétrole dans l’économie mondiale a été divisé par deux. C’est pourquoi la flambée actuelle s’est finalement peu ressentie sur l’économie mondiale. Cependant, le risque de poussée inflationniste existe bel et bien. Il ralentirait la croissance et l’emploi.

Ainsi, la FCE-CFDT défend l’idée d’anticiper l’après pétrole bon marché. Les profits colossaux des groupes pétroliers doivent servir aux investissements nécessaires à la recherche d’énergies renouvelables. Une politique fiscale doit faciliter la diversification des énergies, mais aussi inciter les mesures d’économies d’énergie, comme l’isolation thermique des logements. Le prix du gaz n’a pas à être indexé sur le prix du pétrole. Le droit à l’énergie et au chauffage doit concerner l’électricité et le gaz, mais aussi le fuel domestique.

Même s’il est pour partie fonction des choix des gouvernants, le comportement des citoyens doit être exemplaire. Car nous n’avons d’autre choix que de contribuer, dans les prochaines décennies, au développement durable de notre planète.

L’exploration production
C’est l’activité qui se déroule en amont de la filière pétrole. Elle correspond à la recherche et l’exploration des gisements dans les pays producteurs. C’est elle qui génère la plus grande partie des profits des groupes pétroliers.
Le niveau des réserves mondiales est l’un des facteurs les plus importants qui influencent le cours du brut. Pourtant, il est difficile d’avoir une estimation fiable du niveau des réserves de certains pays. La comptabilisation du brut extra lourd non conventionnel, sans que l’on puisse le considérer comme exploitable au vu des techniques actuelles, gonfle aussi les réserves mondiales.
Au rythme de la consommation actuelle, le ratio réserves/production s’établit à environ 50 ans. Car depuis quelques années, les réserves progressent moins vite que la demande. Dans les prochaines années, l’offre disponible de brut des pays producteurs ne devrait pas augmenter sensiblement. Les nouveaux gisements mis en production viendront simplement compenser le déclin des champs matures. Quant à la hausse continue et soutenue de la demande, elle devrait continuer à maintenir les prix au niveau actuel. Les tensions géopolitiques, les effets météorologiques, et la spéculation sur les marchés sont autant de facteurs qui influencent aussi les prix de façon cyclique.
Malgré le renforcement de sa part du marché, l’OPEP, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, n’est plus en mesure de freiner cette évolution des prix. Elle est incapable d’augmenter significativement les volumes, car elle ne possède plus de capacités disponibles non utilisées. C’est pourquoi, si la demande mondiale ne ralentit pas, les prix ne devraient pas redescendre en-dessous des 50 dollars le baril. Et si la Chine, l’Inde et les Etats-Unis, principaux consommateurs, ne maîtrisaient pas leur demande, le cours pourrait même reprendre son envolée et dépasser les 100 dollars le baril !

Dans les raffineries, le pétrole brut est transformé en essences, gazoles, fuels…

Les capacités mondiales de raffinage progressent, mais de façon limitée et déséquilibrée. Ainsi, la zone Europe est structurellement déficitaire en gazoles, mais excédentaire en essences. La zone Amérique du Nord est déficitaire en essences, d’où son grand besoin d’importation. Quant à la zone Asie-Pacifique, elle renforce régulièrement ses capacités de raffinage.
Le développement du transport routier augmente la demande en gazoles. Le gaz naturel, lui, se développe au détriment du fuel. La croissance du diesel devrait permettre de multiplier l’usage des biocarburants, seuls ou mélangés.
Pour répondre à l’évolution mondiale, des investissements importants sont nécessaires pour adapter l’outil et augmenter les capacités de raffinage. Des investissements dans le domaine de la recherche et de l’innovation sont tout aussi nécessaires pour diminuer les effets de serre dus à la production de gaz carbonique.

À LIRE AUSSI

Lors de la dernière réunion de   négociation sur les salaires dans  la branche Miroiterie, la seule   préoccupation de la FCE-CFDT était, comme
Send this to a friend