En 2007 le groupe suisse Pétroplus achetait à Shell les raffineries de Reichstett et de Petit-Couronne. Fin 2010, il décidait la fermeture de Reichstett.

Aujourd’hui, la raffinerie de Petit-Couronne est en sursis, actions syndicales et campagne électorale obligent. Le site de Reichstett, après l’arrêt de l’activité, est en redressement judiciaire jusqu’au 4 juin. Sur place, les 67 salariés gèrent la fin de vie de ce site Seveso
(mise en sécurité, démontage et dépollution) ainsi que le fonctionnement du dépôt. Cette dernière activité est sensée financer les salaires. Or les différents opérateurs de la filière pétrolière, refusent d’utiliser le dépôt.

La FCE-CFDT dénonce notamment le comportement des opérateurs, tels Avia, BP, ExxonMobil, Shell et Total qui, de fait, condamnent les salariés. La liquidation ferait prendre des risques à toute la population en empêchant la mise en sécurité et la dépollution de la raffinerie, située à deux pas de Strasbourg.

Outre la catastrophe sociale, la FCE craint le spectre d’une friche industrielle explosive et polluée. Pour l’équipe CFDT, cela ressemble à une machination économico-industrielle dont les victimes seront encore une fois les salariés.