La FCE-CFDT rencontrera la ministre de l’environnement, Ségolène Royale, le 6 novembre. La situation du raffinage en France est très inquiétante et l’avenir des emplois très incertain. Cette activité représente 7500 emplois directs et 30000 indirects.
Les raffineries en France produisent principalement de l’essence alors que le parc automobile s’est développé en gasoil. La situation est complexe et trouve plusieurs causes. L’explosion de l’importation de produits finis américains à bas prix, issus de l’exploitation des gaz de schiste, au dépend de nos exportations. Elles baissent vers l’Afrique et l’Asie, mais aussi vers les Etats-Unis qui sont aujourd’hui autosuffisants et qui sans être le principal acheteur assurait l’équilibre. Les débouchés deviennent donc plus rares. Par ailleurs, la société française diminue ses consommations d’énergie.
Si cette évolution va dans le bon sens sur le plan environnemental, elle intègre insuffisamment les problèmes sociaux associés.
Le marché européen se réduit et les acteurs s’arrachent les parts de marché. Sur le plan mondial, les croissances se déplacent au Moyen-Orient et en Asie, dont les besoins explosent. Ils s’organisent en collaboration avec les grands groupes pétroliers pour assurer leurs moyens de production au détriment des productions et de l’emploi sur notre territoire.
La situation est compliquée, mais nous ne devons pas la subir mais trouver des solutions et des alternatives de reconversion. L’expérience nous prouve que les luttes idéologiques ne sont pas la solution (Dunkerque, Pétroplus Lyondellbasel) pour répondre à moyen et long terme aux attentes des salariés. Nos luttes doivent servir les salariés et l’emploi.
Le prochain CNB pétrole débattra sur l’avenir du raffinage. Le raffinage ne va pas disparaitre il doit probablement s’adapter aux perspectives du marché. La France ne peut pas se priver de ses raffineries. Ce sera le sens de notre message à la Ministre et ce doit être aussi le sens de notre lutte et de la mobilisation de toutes les équipes CFDT.
