Journée d’action des salariés de Lyondellbasell Industrie (LBI) devant le siége social de Shell France où près de 170 salariés sont venus manifester leur colère envers leur ancien employeur le 3 juin.
C’est en 2008 que Shell a vendu ses trois raffineries françaises deux à Pétroplus et celle de Berre l’étang (BdR) à la LBI, 3ème groupe chimique mondial. La crise étant là, le groupe a dû en début d’année se mettre sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites.
Les salariés craignent pour leur avenir, car tout le passif social (rente statutaire des postés et des femmes, financement du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE)) acquis durant les années Shell a été déduit du prix de la vente.
C’est bien sûr à LBI d’honorer ses engagements. Mais Shell n’a pas pris toutes les garanties nécessaires pour ce transfert. Et ce sont encore les salariés qui vont en faire les frais.
Depuis le début de l’année, les cinq organisations syndicales en intersyndicale demandent à leurs anciens dirigeants des comptes, sans trop de réussite malgré les nombreux courriers. Deux journées d’action avec le soutien des salariés ont été programmées, la première le 19 mai à Rognac centre remplisseur de Butagaz (100% Shell) où près de 300 salariés ont manifesté durant toute la matinée. Et la deuxième a eu lieu le 3 juin cette fois à Colombes devant le siège social de Shell, avec le soutien des délégués syndicaux centraux de Shell et de Pétroplus, tous vêtus d’un tee-shirt blanc avec comme inscription sur la poitrine « Shell trahison ».
Les cinq coordonnateurs syndicaux ont été reçus par la direction pour réaffirmer leurs doléances que Shell rejette en bloc, la 2ème rencontre fut enfin plus productive car la direction a accepté de travailler avec leur avocat pour trouver une solution pour sécuriser, dans un premier temps, le financement du plan social suite à la fermeture de l’unité Solvants (100 % Shell). Une fois le processus de sécurisation opérationnel, il faudra que le groupe LBI l’accepte. Puis il faudra bien, et là c’est une exigence des salariés, l’étendre à l’ensemble du personnel en PSE et voir aussi pour la sécurisation des rentes statutaires. Le chemin n’est pas encore fini. Prochaine étape le mardi 23 juin avec une réunion avec Shell et les syndicats et leur avocat.