Les 30 et 31 mai, les membres du comité national de la branche (CNB) Pétrole ont fait un large tour d’horizon sur la situation du raffinage. Elle n’est pas brillante. En 2010 à Dunkerque, la raffinerie des Flandres du groupe Total a fermé ses portes. Au premier semestre 2011, deux raffineries sont en difficulté. En Alsace, celle de Reichstett, ex-Shell, rachetée en 2008 par Pétroplus, a annoncé sa fermeture. La procédure de consultation s’est terminée fin avril et les premières lettres de licenciement ont été envoyées mi-mai. Les opérations de démontage s’échelon-neront sur deux ans. Les 250 salariés de Pétroplus sont directement concernés, mais ce sont aussi les salariés des entreprises sous-traitantes qui sont touchés.
Durant la rencontre du CNB, la raffinerie LyondellBasell de Berre-l’étang, également ex-Shell, a annoncé rechercher un repreneur. Les militants de la branche sont abasourdis devant ces annonces, d’autant qu’ils ont l’impression que les autorités ont enterré le dossier du raffinage.
Le CNB a fait le point sur la journée organisée le 21 avril. Une rencontre au cours de laquelle les militants avaient recherché quels pourraient être les leviers d’action pour conforter cette industrie : analyse des PPRT, revendications sur l’efficience énergétique, demande d’investissements afin de produire davantage de gasoil et moins d’essence… Des mesures qui nécessitent du temps et exigent de grosses dépenses et ce, au moment où les marges du raffinage s’effondrent. Le CNB a rappelé que malgré les multiples courriers de la FCE, les autorités politiques ne semblent pas s’intéresser au devenir du raffinage alors que, déjà, les conséquences se ressentent sur l’ensemble des industries nationales.
Le CNB a également fait le point sur les négociations en cours dans la branche. Celle sur le handicap dont la clôture est prévue en octobre et celle sur la pénibilité, engagée depuis quatre ans, pour laquelle des réponses sont attendues, notamment pour les 2×8, devrait se conclure à l’automne.
Un travail de réflexion a été mené avec le responsable fédéral de la formation professionnelle continue (FPC) en vue des prochaines négociations. Ce travail a permis de lister les revendications. Enfin, le CNB a débattu de son fonctionnement, ainsi que celui des liaisons, sections syndicales et comités territoriaux de branche dans le cadre de « l’état de l’union ».
