Les 6 et 7 janvier, les délégués syndicaux centraux (DSC) se retrouvaient à Aix-en-Provence sous la responsabilité du coordinateur groupe pour préparer une rentrée qui s’annonce chargée.
La première matinée a été consacrée à la représentativité des organisations syndicales (OS) du groupe. En toile de fond, la démarche juridique engagée depuis près de cinq ans par le SICTAME UNSA (issu d’une scission de la CGC) à l’encontre des signataires (la direction et les cinq OS) des accords de Comité de groupe. Ayant gagné en cassation, l’accord « Comité groupe » devenu caduc, rend l’accord du Comité européen lui aussi caduc, car la délégation française est issue du Comité de groupe. Le SICTAME UNSA demande donc une nouvelle négociation. Un recours juridique est tenté par la direction et les autres OS, sans toutefois grande conviction. Situation complexe, d’autant que la loi sur la représentativité assure au SICTAME UNSA une légitimité dans certaines entreprises du Groupe. Le paysage syndical se trouve modifié par la perte de représentativité de la CFTC au niveau du groupe et dans la majeure partie des entreprises.
Dans cet imbroglio, se profile une négociation importante pour la mise en place d’un Comité de groupe européen, fusionnant les deux instances. Négociation importante car elle détermine aussi une partie du droit syndical dédié aux élus et aux OS. Depuis longtemps, la liaison revendique la fusion de ces deux instances. C’est donc avec des orientations précises que le coordinateur se rendra à l’intersyndicale du 28 janvier !
Autre temps fort, le retour sur le conflit des retraites. Le tour de table a fait ressortir une grande fierté d’être CFDT, tant par la capacité à mobiliser les adhérents et les salariés sous la couleur orange, que par ses propositions sur ce sujet sensible et les outils de communication réalisés. Le conflit dans les raffineries a lui aussi fait l’objet d’une analyse. La fédération, présente lors de ces débats, a mis l’accent sur la gestion et le sens de cette action qui a démontré que les raffineurs savaient aussi défendre une revendication d’intérêt général.
La situation de Cray Valley a aussi été examinée suite à l’annonce d’une cession partielle d’activités à Arkema. Une réunion entre les deux collectifs syndicaux sera organisée prochainement par la FCE. Mais l’inquiétude se porte plus sur les activités qui resteront chez Total. La CFDT majoritaire chez Cray Valley a demandé à Syndex de réaliser une expertise au niveau national et européen.
