Au 18 au 20 mai 2011, les membres de la liaison FCE-CFDT du Groupe Total réunis à Rouen, sont allés à la rencontre des salariés de GPN à Grand-Quevilly. Ce site industriel, filiale à 100 % du groupe Total produit de l’ammoniac qui est consommé sur place dans la fabrication d’engrais. L’usine a bénéficié de tout un programme d’investissements de la part du Groupe Total afin de retrouver une compétitivité mise à mal par une concurrence rude. Toutefois, l’emploi des 331 salariés est aujourd’hui menacé par l’attribution d’un quota CO2 insuffisant par rapport à la production réelle. En effet, le calcul de la quantité autorisée en rejet CO2 s’est réalisé lorsque l’usine rencontrait des problèmes techniques importants et ne produisait alors qu’à 50% de sa capacité maximum. Si pour les salariés, il faut corriger rapidement cette erreur de calcul, voire cette injustice, pour éviter une fermeture immédiate. Ils sont conscients que la pérennité de leurs emplois passera par l’implantation de nouvelles activités. Et leurs propos sont réalistes : « il faut savoir que pour produire 1 tonne d’ammoniac on produit 1,2 tonne de CO2 et, si on rajoute la « chauffe », c’est 2 tonnes de CO2 ! Alors, ça durera ce que ça durera ! »
Cette rencontre avec les salariés a permis à la CFDT du Groupe Total de se rendre compte de la compétence et du savoir-faire des salariés de GPN ainsi que de leur attachement à leur métier et à leur établissement. Cela permettra à la CFDT d’agir dès maintenant pour que vive leur activité, et surtout de préparer ensemble des propositions pour bâtir l’avenir.
