Le Groupe Total annonce plus d’un milliard d’euros d’investissement sur dix ans en France afin de réduire ses capacités dans le raffinage et la pétrochimie. Socialement cela devrait se traduire par la perte de 700 emplois dont 70 % impacterait la région Haute-Normandie avec notamment la fermeture du site de Notre-Dame-de-Gravenchon.
La FCE-CFDT ne cautionne pas cette stratégie industrielle purement défensive. Elle consiste uniquement à supprimer des lignes de production pour s’ajuster à la demande mondiale des essences et du polyéthylène.
Le Groupe Total doit s’engager plus fortement dans la responsabilité sociale d’entreprise à travers la revitalisation des bassins d’emplois qui subissent depuis ces dernières années des restructurations successives.
Total doit être un acteur de l’emploi durable dans les bassins d’emplois de Lacq dans le Sud-ouest, de Saint-Auban dans le Sud-Est, de Carling dans l’Est et de Gonfreville à l’Ouest de la France. Ces régions ont largement contribué au succès du Groupe Total. Un désengagement du Groupe sans aucune réelle contrepartie n’est pas acceptable.
Total ne peut continuer à investir pour détruire de l’emploi : cette stratégie industrielle défensive, sous couvert de compétitivité, fragilise les sites industriels tant en matière de productivité, de sécurité et d’environnement. Cette logique ne peut mener qu’à l’arrêt de nombreuses productions, voire la fermeture d’établissements. Il est donc du devoir des dirigeants de Total, des organisations syndicales et des élus politiques locaux et nationaux
d’anticiper ces mutations économiques et industrielles.