La FCE CFDT a participé au panorama 2002 organisé par l’Institut Français du Pétrole. Cet événement a été l’occasion de comparer nos analyses fédérales sur l’évolution des dossiers énergétiques et environnementaux. Des différentes interventions il faut retenir quelques grandes analyses et orientations. Les évènements du 11 septembre n’ont pas facilité la reprise de l’économie américaine, en récession depuis de nombreux mois. Ce repli est à l’origine de la baisse des cours du pétrole brut sur lesquels les décisions de baisse de production des pays de l’OPEP ont peu d’incidences.
La planète est aujourd’hui découpée en trois zones : Amérique/Europe, Asie et le continent africain. C’est actuellement l’Asie qui est en plein développement avec une demande croissante d’énergie et de biens de consommation.
Le gaz naturel reste l’avenir pour les prochaines décennies, mais il ne remplacera pas pour autant les autres formes d’énergies. L’hydrogène devrait se développer, notamment vers les piles à combustibles. Toutefois, en l’état des connaissances techniques, il restera une énergie de pays riche.
L’analyse de l’impact environnemental des différentes énergies nécessite d’approfondir l’évaluation du bilan global. Le bilan CO2 de l’hydrogène est très différent, si celui-ci est produit à partir d’hydrocarbure ou par électrolyse avec de l’électricité « nucléaire ». Le débat reste donc largement ouvert !
Le développement des pays « émergents » va entraîner une demande de transport et par conséquent un marché important pour les constructeurs d’automobiles. Ceux-ci ne pourront développer que des voitures propres dont le prix doit rester acceptable par ces nouveaux marchés. Ceci exclut à court terme des solutions très coûteuses et freinera le développement de hautes technologies comme les piles à combustible.
our être évité, le rejet de CO2 ne pourra donc pas trouver de solution simple. L’Institut Français du Pétrole s’investit largement sur cette recherche et il n’est pas le seul, le Departement of Energy aux Etats Unis fait de même !
L’évolution de la politique énergétique ne peut être confiée au seul marché qui ne réagit que sur le court terme. Elle nécessite un investissement et une vision à long terme qui est du domaine des pouvoirs publics et des gouvernements. L’avenir énergétique ne pourra être assuré que sous la responsabilité d’une instance de régulation publique.