L’organisation des classifications constitue un pilier essentiel de la convention collective. Dans la branche pétrole, le dernier accord sur les classifications date de 1993. Il avait accouché dans la douleur d’un texte mélangeant les systèmes Parodi et de critères classants.

Avant tout bilan exhaustif, on relève déjà des carences. Plusieurs établissements ont négocié des accords dérogatoires pour s’adapter aux réalités des organisations du travail. Et quand il y a accord, c’est bien ! Dans un certain nombre d’organigrammes, les coefficients ne sont plus que des coquilles vides sans rapport avec la réalité du travail et des missions effectuées.

Reconnaître les compétences, bâtir un outil utile pour les équipes syndicales de terrain, se donner les moyens d’agir pour défendre les salariés lors des évaluations périodiques, redonner du sens à la négociation des salaires minima, homogénéiser les statuts des salariés des différentes entreprises du pétrole, tels sont les enjeux de la réflexion à mener. Ils sont ambitieux mais c’est l’avenir du « collectif » de la convention qui en dépend !