La FCE-CFDT a fait l’inventaire des conditions de travail et des risques encourus par les avitailleurs. Ces salariés, qui sur les aéroports remplissent de carburant les avions, relèvent pour la plupart de la Convention collective nationale des Industries du pétrole. La majorité d’entre eux effectue des roulements entre 5 heures du matin et minuit, 365 jours par an. Ce qui revient à une organisation de travail en deux équipes de 8, 9 ou 10 heures, selon les jours et les aéroports. Qui plus est, ils n’ont au mieux qu’un week-end par mois de repos, tellement l’organisation du travail est tendue. Les vêtements de travail antistatiques, qui leur sont nécessaires dans le cadre de leur activité, leur sont bien souvent fournis au compte-goutte. Les casques anti-bruit, dont ils sont dotés, ne sont que très rarement adaptés : au mieux, ils ne filtrent rien ; dans le pire des cas, ils filtrent trop au point de risquer de se faire renverser par un véhicule qui arriverait par l’arrière.
Et la situation s’aggrave de jour en jour. Les compagnies aériennes réduisant chaque jour un peu plus leurs temps d’escale. En vingt minutes désormais, il faut avitailler les avions chauds, avec bagagistes en mouvement, pendant qu’un produit, hautement inflammable, coule dans les réservoirs.
