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Depuis plusieurs mois les entreprises du raffinage « broient du noir ». Aussi, les équipes CFDT du secteur, avec la fédération, s’organisent pour sortir de la tourmente. Tour d’horizon.

Depuis plusieurs mois les entreprises du raffinage « broient du noir ». Aussi, les équipes CFDT du secteur, avec la fédération, s’organisent pour sortir de la tourmente. Tour d’horizon.

Le secteur du raffinage a déjà enregistré les fermetures des raffineries de Flandres (Total) en 2010, puis Reichstett (Pétroplus) en 2011, après la réduction de la capacité de traitement de celle de Normandie (Total).

Stratégie des entreprises, inadéquation entre la production et la consommation, ainsi que la baisse de la consommation font peser des menaces permanentes sur les salariés des raffineries. Une situation qui a conduit les équipes CFDT à construire et cibler leur action syndicale sur l’avenir de leur site. Alors le petit tour d’horizon réalisé dans les régions permet de voir que dans le pétrole, la CFDT ne veut pas broyer que du noir.

Ainsi à Berre, sur le territoire du syndicat Provence Corse, après avoir mis en vente la raffinerie, la direction de LyondellBasell a annoncé son projet de fermeture. L’équipe CFDT présentait ce risque et le dénonçait depuis plusieurs mois. L’absence de justifications économiques et de projet social, ont conduit les salariés à mener une grève de 12 jours pour défendre l’avenir de leur site ! Cette mobilisation a contraint la direction à revoir son projet puisque la raffinerie va traiter jusqu’à la fin de l’année le brut en stock. Début 2012, la raffinerie de Berre sera mise sous cocon (inertage), pour une durée de deux ans, période pendant laquelle elle sera en vente. Les aspects sociaux pourront ainsi être traités sur un temps suffisamment long pour favoriser, en particulier les reclassements dans le site pétrochimique de l’entreprise.

A Donges, territoire du syndicat Vendée Loire Atlantique, le Plan de Prévention des Risques Technologiques (PPRT) met en avant le problème ancien de la ligne TGV qui coupe la raffinerie en deux. La direction de Total, quant à elle, conditionne de possibles investissements au détournement de cette ligne. Grâce à la détermination des militants CFDT, des réunions entre la SNCF, les collectivités territoriales et les partenaires sociaux de la raffinerie, une étude pour détourner cette ligne TGV a pu être enfin financée. C’est là, l’acte premier de la pérennisation du site.

A Petit Couronne, qui concerne le syndicat de Haute Normandie, la direction de Pétroplus vient d’annoncer fin octobre, un projet de reconfiguration de la raffinerie, avec l’arrêt de la production des huiles. Un projet qui va conduire à la suppression de 120 emplois sur 550. Et la direction entend ne pas en rester là puisqu’elle étudie l’arrêt de la production des bitumes. Pour la CFDT, il est nécessaire d’agir pour le maintien de ces activités qui ont toujours été les atouts de la raffinerie.

A Feyzin, sur le territoire du syndicat Rhône Alpes ouest, l’avenir du site est une préoccupation très ancienne. Coincée entre l’autoroute du sud, l’agglomération et les autres sites industriels, le PPRT et les pollutions industrielles font craindre pour le site et son avenir. Les investissements limités à la sécurité et l’entretien donnent peu de perspectives. Une récente visite de responsables de la fédération et du syndicat a permis de voir une équipe déterminée et pleine d’enthousiasme. Son objectif est simple : agir pour la pérennité du site et anticiper les évolutions. Un beau programme que la fédération soutiendra.

Face à cette tourmente que connait le raffinage, la fédération avec l’ensemble des équipes des raffineries, élabore sa vision des investissements nécessaires à ce secteur professionnel, afin de répondre aux besoins du marché.

De même, une des clés de la compétitivité réside dans l’efficience énergétique. Un recensement des bonnes pratiques et des investissements possibles s’organise afin de donner aux équipes syndicales les arguments nécessaires à l’évolution de leur outil de production.

Enfin, donner une image d’une industrie qui respecte les obligations environnementales est essentiel pour agréger les collectivités et la population locales à l’intérêt du devenir du site. Une analyse site par site permettra là aussi de recenser les investissements nécessaires à cette exigence.

Au travers cet exemple du secteur raffinage, il est démontré s’il en était besoin, que l’avenir de l’entreprise, de son entreprise, doit être une préoccupation permanente pour l’équipe syndicale, même en période faste. n

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