Nous sommes aujourd’hui concentrés sur la lutte contre le COVID-19, mais d’ores et déjà nous devons nous projeter dans l’avenir. Les statisticiens, les économistes perdent la boussole et estiment difficilement quel sera l’impact financier du confinementet de la baisse de la consommation dans le monde et notamment sur lesexportations françaises.
Pour la FCE-CFDT, cette crise doit nous interroger sur l’essentiel, et l’essentiel, n’est pas l’économie mais bien l’humain. Déjà s’affrontent les idéologies entre une gestion administrative et politique plus forte de l’économie et l’attente pour certains d’un retour aux règles les plus libérales qu’il soit : la vérité se trouve sans doute dans un juste équilibre entre interventionnisme et libéralisme.
Pour la FCE-CFDT, c’est avant tout le momen tpour changer de modèle. Sans freiner la liberté individuelle d’entreprendre,nous devons réfléchir dès aujourd’hui au rôle des entreprises dans la société.Certaines activités apparaissent de nouveau, stratégiques : l’utilité publique de ces entreprises est démontrée, mais parfois trop tard car elles sesont mondialisées sans concertation et souffrent aujourd’hui d’absence de matière première, elles ont même parfois déjà mis la clé sous la porte. La FCE-CFDT propose à l’ensemble des entreprises d’ouvrir un dialogue social su rl’utilité publique de l’entreprise afin d’assurer un bien ou un service utile au peuple et la société. Cela passe par sa production mais aussi sa structuration et sa gouvernance et en cela la nationalisation et la prise de participation de l’Etat dans certaines entreprises peut être envisageable. Cela réinterroge aussi les moyens et le financement de certains secteurs, comme la santé ou l’hôpital.
La situation met en lumière des activités, des métiers autrefois invisibles. A la FCE-CFDT, beaucoup d’entreprises sont essentielles : la pharmacie et la répartition pharmaceutique, mais aussi le verre, le caoutchouc, la plasturgie, le papier-carton ou la chimie, dans leurs productions de molécules, d’emballages, de contenants…Les secteurs de l’énergie (Pétrole et IEG) sont depuis longtemps identifiés comme stratégiques et l’organisation de leurs activités démontre une solide expérience qui permet d’assurer, à toutes et à tous, la fourniture d’énergie.
Pour la FCE-CFDT, la progressivité d’un déconfinement doit avant tout être guidée par des enjeux sanitaires. Le maintien de l’économie est aussi une question de survie. C’est aux employeurs d’assurer la sécurité et la santé des travailleurs pour reprendre le travail dans de bonnes conditions. Le retour, tant attendu, d’une activité économique et sociale doit selon nous être durable et responsable et au profit de tous.