« Au travail, les hommes sont faits pour diriger, grâce à leur charisme, leur sens de l’action, leur confiance en eux et leur esprit cartésien. Les femmes, elles, sont davantage à leur place dans des fonctions d’assistance ou d’appui, car elles sont organisées et diplomates, savent écouter, et sont polyvalentes… « .
Au-delà de la caricature, ce sont autant de stéréotypes véhiculés chaque jour par nombre de citoyen(ne)s et de salarié(e)s. Ils donnent un aperçu de l’ampleur du travail pour faire progresser l’égalité entre les femmes et les hommes dans les entreprises.
Dans ce domaine, l’arsenal juridique existe pourtant depuis de nombreuses années. Ainsi, sous peine d’une sanction financière, toutes les entreprises d’au moins 50 salariés doivent être couvertes par un accord collectif relatif à l’égalité professionnelle entre hommes et femmes. A défaut d’accord, les entreprises peuvent établir un plan d’actions. Ces accords, ou plans, doivent fixer des objectifs de progression, des actions permettant de les atteindre et des indicateurs chiffrés pour les suivre dans un certain nombre de domaines.
Pour la CFDT, l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes vise à garantir à tou(te)s les salarié(e)s les mêmes conditions et traitements lors de l’embauche et pendant toute leur vie professionnelle. Elle s’inscrit dans le cadre de la lutte contre toutes les formes de discrimination et peut progresser grâce à la négociation collective, qu’elle soit d’entreprise ou de branche. Malgré les avancées incontestables de ces dernières années, des progrès restent encore à accomplir en matière de salaires, d’accès aux responsabilités, de conditions de travail, de changements de métier. La négociation d’accords constitue le socle de l’action syndicale. L’une des difficultés est de parvenir à la mise en œuvre des actions prévues, notamment celles de lutte contre les stéréotypes, au quotidien.
Certaines idées reçues persistent. C’est par exemple affirmer que certains métiers sont réservés à des hommes ou à des femmes, ou qu’une mère de famille est forcément moins disponible qu’un père de famille. Ces stéréotypes sont en effet bien ancrés dans les entreprises et sont autant véhiculés par les femmes que les hommes. Aujourd’hui, l’enjeu est de rendre visible cet invisible, et de promouvoir l’égalité comme facteur de progrès et de mieux-être pour les deux genres. Pour la FCE-CFDT, chacun(e) est acteur de l’égalité entre hommes et femmes. C’est par la mobilisation de tou(te)s que l’égalité progressera et passera du papier à la réalité.