Depuis 1981, celles et ceux qui défendent les droits des femmes à travers le monde organisaient chaque année, le 25 novembre, une journée de lutte contre la violence sexiste à la mémoire de trois sœurs opposantes politiques brutalement assassinées en République dominicaine. En 1999, l’Assemblée générale des Nations Unies proclame le 25 novembre « Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes » et invite les gouvernements, les organisations internationales et les organisations non gouvernementales à déployer, ce jour-là, des activités destinées à sensibiliser l’opinion publique au problème de la violence à l’égard des femmes.
À l’échelle mondiale, on estime que 736 millions de femmes – près d’une sur trois – ont été victimes de violence physique et/ou sexuelle au moins une fois dans leur vie. La violence à l’égard des femmes s’est intensifiée dans différents contextes, y compris l’espace de travail et les espaces en ligne. À ce jour, 49 pays sur 193 n’ont aucune loi protégeant les femmes de la violence domestique. En France, en 2023, 271 000 victimes de violences commises par leur partenaire ou ex-partenaire, ont rapportés des faits auprès des services de sécurité. Un chiffre en hausse de 10% par rapport à l’année précédente.
Dans ce contexte, rappelons que les eurodéputés RN d’extrême droite ont voté contre « la résolution sur MeToo et le harcèlement » pour lutter contre les violences sexistes au sein des institutions de l’Union européenne, contre la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique, et se sont abstenus de voter la directive sur « la transparence pour l’égalité des rémunérations entre les hommes et les femmes », essentielle pour améliorer la situation en France. Parce que ses députés s’abstiennent ou votent contre des mesures en faveur de l’égalité femmes/hommes, de la lutte contre les violences faites aux femmes, et des mesures qui pourraient favoriser leur pouvoir d’achat ou la prise en charge de leur santé, le Rassemblement national constitue une menace pour les droits des femmes.
Pour la FCE-CFDT, la violence à l’égard des femmes constitue une violation des droits de la personne humaine. Elle est aussi une conséquence de la discrimination à leur égard, ainsi que des inégalités persistantes entre hommes et femmes. Si ces violences ont des répercussions sur les objectifs de progrès, elles ne sont pas inévitables. La prévention est tout aussi possible qu’essentielle.
Dans un contexte de libéralisation de la parole où nombre d’affaires font la une, la FCE-CFDT s’engage au quotidien et pour cette journée, vous appelle à vous joindre aux manifestations qui seront organisées le 23 novembre sur tout le territoire.