La France a subi une forte désindustrialisation pendant ces 40 dernières années, entraînant une baisse importante de la part de l’industrie manufacturière dans le produit intérieur brut (PIB). Aujourd’hui l’industrie en France se classe au 3e rang européen et au 5e rang mondial, emploie 2,8 millions de salariés et ne représente plus que 12% du PIB pour une moyenne européenne de 20%.
La mauvaise image de l’industrie par son impact sur l’environnement, des conditions de travail souvent difficiles et une filière de formation professionnelle délaissée, a pu laisser croire à la possibilité d’une société française sans industrie, tournée uniquement vers le développement de services. Pour la FCE-CFDT c’était une erreur.
L’industrie doit être placée au cœur du projet de la société française, elle est un vecteur majeur de la croissance économique et de notre balance commerciale, avec des services à haute valeur ajoutée et des gains de productivité élevés. Souvent les investissements de R&D y sont plus élevés que dans d’autres secteurs.
L’industrie est en perpétuelle évolution. Après trois révolutions industrielles, une quatrième est en cours « l’industrie 4.0 ». Face aux enjeux de la transition énergétique et écologique, l’industrie est un secteur d’avenir dans de nombreux domaines comme la santé, le transport, la production et l’efficacité énergétique, l’alimentation avec des modes de production et de consommation plus respectueux de l’environnement. Cette transformation de notre modèle industriel a commencé avec la révolution numérique. La cobotisation, le big data, la robotisation, la numérisation des procédés, la simulation virtuelle, les smart grids en sont des exemples.
Plusieurs signaux positifs semblent confirmer la reprise de l’industrie en France avec des créations d’usines supérieures aux fermetures, un solde d’emploi positif, des
investissements en hausse et des marges retrouvées. Cette reprise reste fragile, elle doit être consolidée par l’augmentation des budgets de recherche et d’investissement productif, la reconnaissance des filières de formation professionnelle, le développement de l’alternance et l’adaptation aux nouveaux métiers par la formation continue.
Pour la FCE-CFDT, la reconstruction de notre tissu industriel passera par la transformation et la modernisation de nos outils de production, le développement des entreprises de taille intermédiaires (ETI), et la montée en gamme de produits à plus forte valeur ajoutée. Nous croyons en l’avenir d’une industrie française compétitive et attractive pour les salariés à condition d’associer les partenaires sociaux à l’ensemble des transformations .
