Le Comité national de branche (CNB) Papier-carton a, les 16 et 17 octobre, poursuivi son travail pour offrir aux salariés de la branche un vrai parcours professionnel. Il a d’abord dressé un bilan, sans concession, de l’application des dispositions actuelles en matière de formation professionnelle. Un bilan qui réclame que les équipes syndicales s’impliquent davantage sur ce thème.

Le CNB a décidé ensuite de revendiquer la négociation d’un avenant à l’accord inter-secteurs sur la formation professionnelle. Avenant qui donnerait enfin à l’accord l’ambition d’assurer la valorisation des compétences acquises par l’expérience ou la formation. Il a aussi décidé de se saisir de la négociation relative à l’emploi des seniors dans la branche pour revendiquer la nécessité d’offrir un vrai parcours professionnel aux salariés qui leur permette d’aborder sereinement, après 45 ans, la deuxième partie de leur carrière.

Il a enfin préparé des outils qui aideront les militants des sections syndicales d’entreprise à faire appliquer les accords négociés au niveau de la branche. Relais indispensable pour que le travail mené au niveau national ait un impact positif pour les salariés et… pour développer la CFDT dans la branche.

La bonne volonté patronale pour faire appliquer les accords sera d’autant moins au rendez-vous qu’elle sera, comme toujours, occultée par les préoccupations financières. Car, et les animateurs des comités territoriaux de branche, et le cabinet d’expertise Syndex, tous font le même constat : les restructurations se poursuivent avec leurs lots de réductions d’effectifs ou de fermetures de sites. Si le prix de l’énergie et des matières premières y est pour beaucoup, la stratégie des grands groupes de concentrer leurs capitaux dans les pays émergents, comme la Chine, pour assurer leur développement est plus destructrice encore.

S’il n’est pas serein, l’avenir du secteur n’est pas obligatoirement catastrophique. Mais il nécessite pour cela la prise en compte globale des questions industrielles par les pouvoirs publics. Par la mise en place notamment de pôles de compétitivité dans les régions papetières comme la région Rhône-Alpes ou bien encore les Vosges.