Actualité oblige, le déroulement du Comité national de branche (CNB) des 5 et 6 février dernier a été fortement impacté et l’ordre du jour a tenu compte de cette crise qui bouscule la branche. S’il n’y a pas de réponse satisfaisante toute faite, les objectifs pour faire progresser la dimension sociale de chaque convention collective et dans l’inter-secteurs restent fortement revendiqués. Ainsi demeure la priorité qu’est le développement d’un parcours professionnel, fil conducteur des accords Seniors, formation professionnelle, classifications, des conventions avec l’Anact et l’AGEFIPH et du travail de l’observatoire des métiers et des compétences.
La situation économique est à la fois difficile et contrastée selon les activités. On observe une tenda nce forte à la réduction dans le temps des carnets de commandes : les clients commandent des quantités moins importantes mais plus souvent. Ce qui diminue la lisibilité à moyen terme des prévisions et génère également des incertitudes sur l’organisation du travail des salariés. Le constat montre aussi que les entreprises, qui étaient en difficulté avant la crise, le sont encore plus maintenant. En outre, il faut noter que certaines profitent de la crise pour mener des restructurations qu’elles avaient déjà prévues.
Dans ce contexte, la syndicalisation et le développement restent la préoccupation permanente de la branche. Une analyse sur huit ans, faite lors du CNB rév èle que si les effectifs du secteur ont diminué de 19, 6 %, le nombre d’adhérents, lui, a progressé de 1,73 %, faisant ainsi passer le taux de syndiqués CFDT de 2,76 % à 3,63 %.
La politique des syndicats pour développer et créer de nouvelles sections est donc positive. Elle se poursuivra avec la mise en place de plans d’action personnalisés incluant les animateurs de Comité territorial de branche (CTB) et les DSC des groupes quand ils existent.
Cette politique de développement accompagnera les négociations pour la prévoyance ou la santé avec toujours le souci que celles-ci prévoient l’appropriation par les militants d’entreprises des dispositions retenues pour les mettre en œuvre. Ce sera également le cas de la négociation qui s’annonce difficile sur l’aménagement du temps de travail dans la production/transformation des pâtes et papiers suite à la dénonciation de l’accord (non signé par la FCE-CFDT) sur la RTT.