C’est du moins ce que laisse penser sa volonté de mettre en place un système de contrôle électronique particulièrement intrusif et infantilisant afin d’éviter la propagation de la Covid-19. Cette volonté a été exprimée lors du CSE ordinaire du 19 novembre 2020.
Il s’agit de faire porter aux salariés, autour du cou, un badge qui émet un signal sonore de 85 décibels, bien supérieur aux normes en vigueur, s’ils se trouvent à moins de 2 mètres les uns des autres. Ce système est appelé « Phi data ».
Alors qu’avec la participation active des salariés, de leurs représentants, et à leur demande, toutes les règles et protocoles sanitaires successifs ont été mis en place dès le premier confinement, le prétexte sanitaire utilisé par la direction est douteux à plus d’un titre et laisse penser que l’équipement pourrait être utilisé à d’autres fins. Et en effet, pour la CFDT, il est évident qu’un salarié qui présenterait les symptômes de la Covid-19 passerait par son médecin traitant avant même de se rendre au travail.
Pour convaincre, ou pour impressionner, la direction avance que ce dispositif est déjà utilisé dans l’usine de Stembert en Belgique. Après vérification, l’information s’avère fausse : les représentants des travailleurs belges l’ont catégoriquement refusé.
Au mépris du dialogue social et faisant fi de l’opposition des salariés portée par les organisations syndicales, la direction, négligeant qu’un tel dispositif peut avoir des conséquences graves sur l’aménagement des conditions de travail, affirme avoir passé commande des colliers.
Les militants CFDT ont interpellé les inspections du travail de chaque département, la Direccte, la CNIL, et ont informé la presse.
L’ensemble des militants des sections CFDT d’ESSITY, les Syndicats et la Fédération se battront pour que le droit des salariés et leurs libertés individuelles et collectives soient respectés par cette direction.