Trois cents salariés d’Arjowiggins étaient présents le 31 janvier devant le site de Bessé-sur-Braye pour une AG. La FCE et le syndicat Maine Anjou étaient venus les soutenir.  
 
Une action originale sera organisée dimanche 3 février, avec une exposition de dessinateurs qui vont utiliser les différents papiers produits par le site.

Plusieurs sites du groupe Sequana sont aujourd’hui en redressement judiciaire et sont à la recherche d’un repreneur : Arjowiggins Papiers couchés à Bessé-sur-Braye dans la Sarthe (570 salariés), Arjowiggins Le Bourray à Saint-Mars-La-Brière, également dans la Sarthe (290 salariés), Greenfield à Château-Thierry dans l’Aisne (80 salariés), et le siège social (50 salariés). 

Arjowiggins Security à Jouy-sur -Morin, en Seine-et-Marne (240 salariés), qui produit du papier pour les cartes grises, avait, lui, été vendu à un fonds d’investissement (une coquille vide, disent les salariés du site). Il est aujourd’hui en liquidation.

En tout, 1 230 emplois sont menacés, et le double avec les emplois induits.La fermeture serait une véritable catastrophe industrielle dans un bassin d’emploi comme Bessé, où il n’y a aucune autre activité industrielle. La date limite fixée par l’administrateur judiciaire pour trouver un repreneur est le 4 février. Sinon, la liquidation est envisagée.

L’Etat, qui est actionnaire du groupe à hauteur de 15% par le biais de la Banque publique d’investissement (BPI), doit tout faire pour trouver une solution. Il a une grande responsabilité dans cette situation, et doit mettre autour de la table les différents acteurs de la filière de l’amont, la Production de pâte, à l’aval, la Distribution. 

Le groupe Sequana, qui possède Arjowiggins, veut depuis longtemps se recentrer sur la Distribution et laisser de côté la Production. Il y a donc des interrogations fortes sur la stratégie qu’il a menée depuis plusieurs années pour préserver les sites de production.

La FCE-CFDT exprime sa solidarité avec les salariés et leur famille dans leur combat pour l’emploi.