La branche Papier-carton de la FCE-CFDT regroupe cinq secteurs et autant de réunions de négociations annuelles obligatoires se sont tenues en ce début d’année 2010.
Dans le secteur de la Distribution-Commerce de gros, secteur le plus touché par la crise économique, la FCE-CFDT a signé l’accord salaires prévoyant au 1er mars 2010 une augmentation moyenne des salaires minima de 1,23 %. De même pour le secteur des Instruments à écrire, avec une augmentation de 1,31% en moyenne. Ce petit secteur de 1 945 salariés participera aux négociations sur la santé-sécurité et sur l’égalité professionnelle.
Pour la Production-Transformation, la FCE a signé l’accord salaires prévoyant une augmentation moyenne de 1,4 % (de 1,66 % à 1,11 % selon les coefficients). Par cet accord, les plus bas salaires ont été favorisés et un effort supplémentaire sera fait courant 2010 pour les cadres. Ainsi, au 1er mars 2010 ils bénéficieront d’une augmentation de 0,8 % avec l’engagement d’une révision dans la négociation en cours sur les classifications. Une ombre cependant au tableau : la FCE a refusé de signer l’avenant relatif à l’avantage pécuniaire de nuit. Cet avenant entérine définitivement la dissociation des bases de calcul de cet avantage et de la prime d’ancienneté. Autant donc faire une croix sur cette dernière. Malheureusement, trois organisations syndicales ont signé cet avenant qui s’appliquera donc. La FCE marquera tout de même son mécontentement en y faisant opposition. En effet, si la prime d’ancienneté est désuète pour les patrons, pour la FCE c’est une part incontournable de la rémunération globale des salariés et peut, pour nombre d’entre eux, compenser l’absence d’évolution de carrière.
Dans le Cartonnage, la situation est plus complexe. En effet, après une proposition salariale très intéressante, la chambre patronale a conditionné l’accord à la signature d’un avenant augmentant les périodes d’essai. La FCE s’est d’ores et déjà positionnée en affirmant qu’elle était prête à signer l’accord salaires seul, il n’est pas question de céder au chantage. Enfin, bis repetita dans les Articles de papeterie. Au cours de la commission mixte paritaire, la chambre patronale a renouvelé son 0 % d’augmentation. Si près de la moitié des coefficients sont sous le Smic, elle ne voit pas l’intérêt de les augmenter et réaffirme que s’il y a obligation de négociation, nous ne sommes pas tenus de trouver un accord. Indignée d’autant de cynisme, la FCE en appelle au ministère.