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Où est le Plan B ?

Un an après la victoire du non au référendum sur le Traité constitutionnel européen, l’Europe est paralysée. Les 54,67 % des Français qui ont voté contre le projet européen, estiment que leur choix n’a pas eu les effets espérés...

Un an après la victoire du non au référendum sur le Traité constitutionnel européen, l’Europe est paralysée. Les 54,67 % des Français qui ont voté contre le projet européen, estiment que leur choix n’a pas eu les effets espérés. Beaucoup d’entre eux escomptaient, par leur vote, stopper l’Europe économique actuelle. Que d’illusions perdues pour ces hommes et ces femmes qui ont été trompés ou qui se sont trompés de combat !

L’Europe politique et les dispositions sociales contenues dans le Traité constitutionnel étaient pourtant un progrès, dont l’objectif principal eût été un meilleur fonctionnement de cette grande aventure européenne à 25. Car aujourd’hui, l’Europe n’a toujours pas de politique industrielle ni de recherche ambitieuse. Elle n’a pas davantage de politique énergétique, ni même de politique de l’immigration. Il n’est besoin de poursuivre la longue litanie des chantiers qu’il faudrait pourtant ouvrir pour faire face à la mondialisation et à l’émergence économique de la Chine et de l’Inde.

Alors comment les Français en sont-ils arrivés à un tel stade de rejet de l’Europe ? Le vote négatif des souverainistes, de l’extrême droite et de l’extrême gauche, pour autant ne surprend personne. Mais comment ceux qui soi-disant combattent une mondialisation ultralibérale, ont-ils pu contribuer à affaiblir l’Europe qui pouvait justement faire barrage à la mondialisation sauvage ? Ce Traité constitutionnel était une opportunité de régulation européenne concertée pour faire face à une mondialisation sans règle. Les tenants du non nous disaient que si le vote négatif l’emportait, on verrait ce qu’on verrait… Eh bien, nous n’avons rien vu ! Les délocalisations se poursuivent, et les entreprises industrielles sont menacées d’OPA hostiles qui fragilisent tout le tissu industriel européen.

La CFDT est convaincue que le syndicalisme européen est une réponse intelligente et pertinente pour proposer des outils de régulation du marché et permettre ainsi une meilleure répartition de la richesse produite. Le syndicalisme européen doit proposer un projet innovant et constructif qui unisse les salariés européens. Le travail change. Notre mission de syndicalistes est d’anticiper et de proposer des alternatives qui répondent aux nouveaux enjeux internationaux. Ces perspectives doivent être lisibles et comprises par l’ensemble des citoyens européens.

Anticipons sur des solutions novatrices, en dehors de tout sentier battu. La sécurisation des parcours d’emploi en relation avec une formation professionnelle continue et individualisante, la réorganisation et le maillage des missions des différents acteurs de l’emploi, la possibilité pour les seniors de continuer à travailler sans être exclus du marché du travail à 50 ans, l’investissement dans l’innovation et le tissu productif, la volonté politique de mieux réguler les marchés financiers… Voilà autant de chantiers qui nécessitent que nous soyons visionnaires et courageux.

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