Depuis quelques années apparaissent dans les entreprises de nouvelles méthodes d’organisation du travail, les « méthodes agiles ». Elles renvoient à un ensemble d’outils, pour améliorer la performance opérationnelle, et donc la rentabilité des organisations. Ces changements organisationnels impactent de façon plus ou moins forte et durable les relations et les conditions de travail et ont, à termes, des conséquences importantes, voire graves sur la santé des travailleurs. Cette étude annuelle d’Idéforce vient compléter les travaux déjà effectués en 2013 et en 2015 sur les nouveaux modèles d’organisation du travail et leurs conséquences sur les conditions de travail.

Pour rappel, l’objectif premier des méthodes agiles est de favoriser la transversalité et la collaboration entre les équipes et les salariés pour supprimer les fonctionnements en « silos » et ainsi favoriser l’implication des salariés. 

Le déploiement des méthodes agiles suscite des questionnements et révèle des enjeux en matière de conditions de travail. Il est nécessaire de les mettre en évidence pour mieux appréhender leurs impacts sur la santé. Un véritable travail de réflexion doit s’opérer autour de la définition et de la mise en œuvre des moyens humains, techniques et organisationnels.

Pour la FCE-CFDT, le travail doit être vecteur d’intégration, d’inclusion sociale, sociétale et générationnelle. La mise en place de méthodes agiles risque de se traduire par une dégradation des conditions de travail malgré toutes les louanges que les directions ne manqueront pas de faire pour justifier leur déploiement. 

Pour que la mise en place de ces méthodes puisse être une réelle opportunité pour les salariés, comme pour l’entreprise, de progresser, nous devons agir et infléchir les choix proposés par l’entreprise. Ces méthodes sont dites participatives, mettons les directions devant leurs responsabilités face à leurs engagements. Cette étude ouvre également des pistes d’activités syndicales à partager et à mettre en œuvre collectivement.