La section Opella de Compiègne progresse aux élections en faisant adhérer les cadres… et les non-cadres. Retour sur une campagne ciblée, avec Adil Bensetra, coordinateur Sanofi.
Mag FCE : Bonjour Adil, ces dernières élections ont été marquées par un choix précis de la section ?
Adil : Effectivement, on a essayé d’innover en allant chercher des cadres. C’est la première fois en 45 ans que la CFDT de Compiègne présente une liste avec 3 cadres, de moins de 30 ans. On a eu 22 voix au 3e collège, mais on a fait très fort sur le 1er et le 2e, avec 7 élus sur 13, et une représentativité globale d’environ 52 %. On a été sur tous les secteurs et tous les services, en travaillant sur la représentativité hommes/femmes, mais aussi jeunes/moins jeunes, pour toucher tous les salariés, et c’est ce qui a été la force de la section.
Mag FCE : Pourquoi avoir tout basé sur les cadres ?
Adil : On a toujours essayé d’aller vers les cadres, mais on a toujours eu du mal, car aucun ne voulait se mettre sur une liste. Du coup, on s’est demandé comment les aborder sans les effrayer, et leur rappeler que la CFDT est la 1ère organisation syndicale au niveau des cadres en France, mais aussi au niveau de Sanofi.
Mag FCE : Les cadres, mais aussi les femmes, les jeunes…
Adil : Le 8 mars, on a distribué des roses orange à toutes les femmes. Chaque année, on essaie d’offrir un petit cadeau aux salariées du site pour montrer que la CFDT est très engagée. L’égalité salariale est un travail quotidien de la section, on crée des panels, on regarde la situation des femmes au niveau du site par rapport à la rémunération et on monte souvent des dossiers pour rééquilibrer les salaires. Notre avantage avec les jeunes, c’est d’avoir une section jeune et dynamique qui sait comment leur parler. On leur a proposé un vrai projet, qui leur a plu, et ils y ont adhéré.
Mag FCE : Quels objectifs maintenant pour la section ?
Adil : Déjà mettre en place ce qui se fait à Compiègne sur le central, travailler avec la section de Lisieux où, malgré nos efforts, la CFDT n’a pas réussi à s’implanter. L’idée est de demander aux cadres de Compiègne d’aller discuter avec ceux du siège. L’objectif fixé sur 2 ans : la création d’une section CFDT chez Opella siège à Neuilly, ce qui nous garantira une représentativité forte au niveau du central.
Mag FCE : De quoi auriez-vous besoin pour faire adhérer plus de cadres ?
Adil : L’aide de la Fédération et du syndicat sont essentielles, la formation, le tractage… parce que la communication cadre n’est pas la même que celle des non-cadres. C’est très important d’avoir ce lien quotidien Fédération, syndicat, sections. Il est essentiel que les sections soient accompagnées pour apprendre à aborder les cadres afin qu’il n’y ait pas de discorde entre le terrain et la réalité.