L’annonce faite par Sanofi-Synthélabo d’une OPA hostile sur Aventis choque nos deux organisations, par sa brutalité et par les risques créés pour l’emploi en Allemagne et en France. Les propos de Monsieur DEHECQ, qui se veulent rassurants sur sa politique sociale, perdent déjà de leur crédibilité après la première annonce, par Sanofi-Synthélabo, de la cession de son site français de Notre-Dame-de-Bondeville, faite précipitamment et sans aucune information préalable.
La réflexion sur la constitution d’un grand groupe européen de l’Industrie Pharmaceutique, possédant les moyens durables d’une recherche novatrice et d’une politique sociale exemplaire, est sans doute nécessaire. Elle ne peut se faire qu’avec un dialogue visant à un projet d’entreprise partagé, et pas au travers de raids boursiers impliquant des gagnants (présumés) et des perdants.
L’IGBCE et la FCE CFDT appellent à ce dialogue, qui implique l’écoute des représentants du personnel en amont de toute décision. La bataille boursière qui s’annonce risque d’être néfaste pour les 2 groupes et leurs salariés : elle peut être évitée si chacun assume ses responsabilités
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(*) Syndicat allemand des mines, de la chimie et de l’énergie
