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On n’est pas à la fête !

Dénoncer les responsables. Les organisations patronales n’y vont pas par quatre chemins.

Dénoncer les responsables. Les organisations patronales n’y vont pas par quatre chemins. Elles mettent au pilori les récentes turbulences financières pour justifier des difficultés qu’elles rencontrent. Le fautif, c’est l’autre. Le dérèglement financier, global et anonyme, devient le coupable idéal. Le ralentissement observé dans l’industrie automobile entraine une baisse d’activité chez les sous-traitants et les fournisseurs des constructeurs. Et les chimistes sont concernés, tels les fabricants de peintures et autres composants chimico-plastiques. Pour autant, cette crise financière ne peut faire figure de bouc émissaire et d’unique responsable de tous les maux. D’autres complices sont à pointer du doigt.

Ainsi les fermetures et restructurations récemment annoncées dans la chimie ne sont pas arrivées là subitement. Elles sont les fruits d’orientations et de choix faits par les groupes, parfois depuis longtemps. Il en est notamment des décisions prises par les groupes Henkel, Rhodia, Lesieur ou encore Arkema, DuPont et SNPE (Société nationale des poudres et des explosifs). Toutes s’accompagnent d’effets négatifs sur l’emploi : fermetures de sites et réduction des effectifs. Les discours patronaux sont teintés de fatalisme, comme si leurs décisions ne leur appartenaient pas. Ils voudraient nous faire croire qu’ils sont dans un monde économico-industriel qu’ils subissent et ne comprennent pas. « Et toute gestion prévisionnelle serait alors illusoire ». Que nenni ! Leurs propos récurrents sur les seuils de profitabilité, les niveaux de résultats et autres bénéfices à atteindre montrent la continuité et la clarté de leurs objectifs… financiers. L’activité industrielle ne semble perdurer que pour les profits générés. Une vision de l’entreprise dans laquelle la place des salariés ne pèse pas bien lourd. Les intérimaires en savent quelque chose. Le ralentissement d’activité a des effets immédiats sur les effectifs et la sortie illico presto des intérimaires illustre clairement le principe de variable d’ajustement des effectifs. Quand les banquiers toussent, on expectore les intérimaires. Il y a aussi le recours au chômage partiel, même si la tendance n’est encore qu’aux congés imposés.

Faut-il donc que les salariés paient le prix de la crise et les logiques financières des entreprises par la suppression de leur emploi ? La FCE-CFDT dit non et va s’employer à prendre les moyens pour donner un autre sens à l’avenir.

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