La République Démocratique du Congo ou Congo-Kinshasa
Quelques mots et chiffres…
La République Démocratique du Congo(RDC) est un pays d’Afrique centrale aussi appelé plus simplement Congo, ou plus souvent Congo-Kinshasa ou pour le différencier de la République du Congo voisine, appelée « Congo-Brazzaville ». C’est le quatrième pays le plus peuplé d’Afrique mais aussi le pays francophone le plus peuplé du monde avec presque 80 millions d’habitants, dont plus de 10 pour la seule capitale Kinshasa.
De 1908 à 1960, cette ancienne colonie était appelée Congo belge mais aussi « Congo-Léopoldville » jusqu’en 1966, date du changement de nom de la capitale en Kinshasa. Avec la zaïrianisation, le pays s’est appelé Zaïre de 1971 à 1997. Le Congo est indépendant depuis le 30 juin 1960.
Le Congo est le deuxième plus vaste pays d’Afrique après l’Algérie. Il s’étend de l’Océan Atlantique au plateau de l’Est et correspond à la majeure partie du bassin du fleuve Congo.
Plusieurs centaines d’ethnies forment la population du pays ; le français est la langue officielle et quatre langues ont le statut de langue nationale. L’économie repose principalement sur le secteur primaire, agriculture et exploitation minière, dont le diamant et l’or.
La République démocratique du Congo est l’un des pays les plus pauvres du monde, avec 87,7% de sa population en dessous du seuil de pauvreté et des inégalités très marquées malgré ses multiples et diverses richesses. 85% de l’économie est informelle, avec énormément de petits boulots pour survivre. Le taux de croissance de 8% par an, à faire pâlir nos économies, est calculé malheureusement que sur les 15% d’économie formelle. Il est par ailleurs absorbé par la démographie galopante. Le Smic congolais est de 60 dollars par mois et n’est pas appliqué partout .
Les organisations syndicales
Depuis la fin du syndicat unique, il existe une multitude d’organisations syndicales dont quelques grandes. Les élections de représentativité se déroulent régulièrement. Les organisations syndicales sont présentes dans les administrations et les entreprises privées comme la chimie, l’électricité, les mines, les télécommunications, les transports…Les ressources des syndicats sont essentiellement basées sur les cotisations de leurs adhérents ou affiliés d’où la nécessité vitale de développer un syndicalisme d’adhérents. Les cotisations sont prélevées directement par l’employeur après accord de l’affilié évidemment. Elles représentent 2% des revenus du salarié.
L’OTUC (Organisation des Travailleurs Unis du Congo) L’OTUC est la troisième Organisation syndicale quasiment au même niveau que la seconde. Les élections en cours pourraient inverser ce classement. L’OTUC a une organisation assez semblable à la nôtre avec des fédérations, des syndicats appelés comités de base et des provinces qui sont l’équivalent de nos unions régionales interprofessionnelles. Ils ont à chaque niveau des comités de direction, des assemblées générales ou congrès dans le cadre de leur fonctionnement démocratique. Ils ont aujourd’hui plus de 25 000 affiliés.4ème formation à Kinshasa.
Les deux premières sessions de formation organisées conjointement par l’OTUC et la fédération s’étaient tenues à Kinshasa en 2008 et 2009 dans le but de former des militants de l’OTUC aux valeurs, aux pratiques syndicales, aux techniques de négociation et à la communication syndicale sous toutes ses formes. Ce sont plus de trente cinq militants qui avaient été formés et les résultats obtenus ont dépassé toutes les espérances. Ces deux sessions ont permis de vérifier que le contenu des formations correspondait bien aux réalités congolaises, en effet les formations, qui sont celles que nous utilisons au niveau de la fédération, ont répondu aux attentes mis à part quelques termes techniques qui diffèrent (une section syndicale s’appelle un comité de base et les élus DP sont des délégués syndicaux, un DS est appelé président).
Fort de ces constats, il avait été décidé de passer à une nouvelle étape qui était de donner à l’OTUC la possibilité de prendre en charge lui-même sa politique de formation. Ce sont une quinzaine de militants qui avaient été formés à l’animation de formation lors la 3ème session en 2010. Une politique de formation avait été élaborée et les modules de formation leur avaient été remis pour l’occasion.
4 ans plus tard, la session en décembre 2014 a permis de mesurer le chemin accompli. Ce sont encore une dizaine d’animateurs sur les 15 formés qui sont opérationnels. Les formations se sont tenues sur l’ensemble du territoire congolais. Les modules fonctionnent. Au cours de cette session, 32 militants ont été formés pendant trois jours sur les valeurs et les pratiques syndicales. Il faut d’ailleurs noter la présence de dix militantes de l’OTUC lors de cette formation. Pour compléter, les animateurs déjà formés ont pu faire le point pendant deux jours sur leur fonction et leurs besoins. Le plan de formation 2015 a été élaboré.
Le bureau de l’OTUC a aussi planché pendant une journée sur la politique financière. Cela a été l’occasion de croiser les pratiques financières de chacun et d’élaborer des nouvelles méthodes pour l’OTUC comme le contrôle, la justification des dépenses ou l’élaboration de budget.
Cette quatrième session a été très riche et a démontré toute la pertinence de la coopération entre nos deux organisations.