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NOURRIR OU MOURIR À PETIT FEU…

La crise profonde du monde agricole a mis en lumière les graves difficultés et les défis auxquels il est confronté, aussi bien en France qu’au sein de l’Union européenne. Il n’est ni concevable, ni acceptable qu’une filière organisée conduise des salariés comme des exploitants, à ne pouvoir vivre dignement de leur travail. Dès lors, leur mobilisation et leur combat ne peuvent trouver qu’un écho positif auprès de la FCE-CFDT.

Mais quand est-il des réponses apportées par le gouvernement pour tenter de calmer la grogne ? La mise en pause du plan Ecophyto, baptisé « stratégie Ecophyto 2030 » est certainement la plus mauvaise mesure qu’il fallait prendre. Ce 4e plan visait à diminuer de moitié l’utilisation des pesticides d’ici 2030 par rapport à la période 2015-2017. Le premier plan déployé en 2008 suite au Grenelle de l’environnement, suivi par Ecophyto ll et par Ecophyto ll+ ont été de véritables fiascos. Ils n’ont pas atteint leurs objectifs, loin s’en faut. Nous avons même enregistré une progression de l’utilisation des pesticides dans les premières années d’application.

Au lieu de construire une politique agricole tournée vers la planification écologique pour aider les agriculteurs, le gouvernement a préféré la facilité en cédant au lobbying et à la démagogie de puissants syndicats patronaux comme la FNSEA, en assouplissant les règles au lieu de les renforcer. Il faut au contraire investir dans la recherche et l’innovation pour développer une agriculture responsable, garante de la santé des salariés, des exploitants agricoles et de l’ensemble de la population. L’indicateur franco français NODU en vigueur depuis 2008 sera aussi remplacé par l’indicateur Européen HR11 : pour les chercheurs et les ONG, cela signe purement et simplement la mort du plan Ecophyto.

La FCE-CFDT n’entend pas baisser les bras et rester sans réaction face à cette remise en cause d’un volet essentiel à la réussite de la transition écologique. Le travail de recherche quant à la substitution des substances dangereuses doit rester une priorité de notre société et de notre action syndicale. Bon nombre d’entreprises de la chimie produisent des produits phytosanitaires. Le Comité directeur fédéral, le 23 février dernier a validé la relance d’un groupe de travail fédéral auquel nous invitons les militantes et militants à s’y inscrire, en particulier ceux des entreprises directement concernées. D’autres alternatives sont possibles. Certaines peuvent être produites par les entreprises existantes en investissant dans la recherche, le développement et les compétences afin d’assurer leur avenir, en prenant toute leur place dans une transition écologique juste.

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