La tournure qu’a prise la négociation salariale dans le verre mécanique oblige les organisations syndicales à demander officiellement au ministère de remettre la paritaire sous tutelle. Espérons que la raison l’emportera !

Dans les différentes conventions collectives nationales du verre, les négociations se succèdent. Dans le verre mécanique, pour ce qui est de la négociation annuelle obligatoire sur les salaires, on est loin du compte ! La commission plénière du 25 novembre faisait suite à une commission d’interprétation sur le paiement du temps de pause hors temps de travail, dans le cadre de l’application de l’accord de branche salarial du 20 septembre 2004. Les employeurs n’y avaient pas réellement pris position. Seules les organisations syndicales s’étaient prononcées pour le paiement effectif de ce temps de pause.

La proposition patronale sur les minima de branche, elle, a évolué. Elle prévoit une augmentation de 1,8 % des quatres premiers coefficients (125 au 190) et une augmentation dégressive des coefficients 190 à 880 (1,62 % au coefficient 215 ; 1,42 % au 250 ; 1,16 % au 315 ; 1,25 au 290 ; 0,99 % au 375 ; etc.). Elle reste néanmoins inférieure aux revendications de la FCE-CFDT : une augmentation égale au coût de la vie (soit de 1,8 %) pour tous les coefficients, le déplacement du point d’inflexion (qui est au coefficient 190) pour obtenir le plus rapidement possible une droite afin de ne pas pénaliser les hautes maîtrises et les cadres, et un seul coefficient (le premier : 125) en pied de grille au Smic.

L’ensemble des organisations syndicales a fait une demande officielle auprès du ministère afin de remettre la paritaire salaires du verre mécanique sous tutelle (commission paritaire mixte). La FCE espère que la raison l’emportera.