En France, le télétravail concernait jusqu’alors, 1,8 millions de salariés, le pratiquant à temps partiel de 1 à 3 jours par semaine, volontairement et avec des outils de travail adéquats.Avec la pandémie du covid-19 et un confinement imposé, le télétravail s’est généralisé et élargi à des postes jugés, jusqu’ici incompatibles. Les postes « télétravaillables »étant majoritairement cantonnés aux cadres. Pour répondre au risque pandémique et au maintien de l’activité des entreprises, 5 millions de salariés se sont retrouvés en télétravail imposé à temps plein, du jour au lendemain. Une situation inédite alors que 90 % des entreprises n’y recouraient pas avant.
Après presque 3 mois, les retours d’expériences sont nuancés. Si une large majorité de télétravailleurs veut poursuivre l’expérience, seule une minorité le souhaite à temps plein. Des avantages se sont révélés comme la disparition des temps de déplacement et du stress associé, son bienfait sur la réduction de l’empreinte écologique. Mais de nombreuses situations relèvent aussi des risques qui ne peuvent être ignorés : perte de lien social et isolement, charge de travail non régulée, insuffisance des outils de travail, absence d’espace de travail adéquat,situation familiale incompatible, frontière vie privé/vie professionnelle floutée. Ces défaillances organisationnelles constituent des risques physiques et psychologiques pour la santé des salariés.
Pour la FCE-CFDT, c’est aussi le résultat d’une organisation du travail mise en œuvre dans l’urgence, non préparée et non encadrée. Le manque de négociation d’accord sur le télétravail existait déjà avant la pandémie. Avec sa généralisation et sa pérennisation, il y a urgence à encadrer cette organisation du travail et ses impacts. C’est pourquoi, la CFDT revendique la négociation d’un accord national interprofessionnel sur le télétravail devant intégrer, entre autres, le volontariat du salarié, la mise à disposition d’outils de travail adéquats,l’évaluation et le suivi de la charge de travail, une articulation télétravail et présentiel en entreprise.
Pour la FCE-CFDT, comme c’est le cas dans de nombreux pays européens, le télétravail doit se développer et ne peut s’affranchir de négociations en entreprise. Les organisations syndicales,les salariés, doivent être associés à ce mode d’organisation du travail qui ne doit pas rimer avec individualisation, isolement et perte de cohésion sociale. L’entreprise c’est avant tout des femmes, des hommes, des relations humaines qu’aucun outil numérique ne pourra remplacer.

PARCOURS MILITANT, PARCOURS GAGNANT OU COMMENT LA FCE DÉCIDE D’ACCOMPAGNER LES MILITANTS ?
Double page / En CDF de décembre 2024, la Fédération Chimie Energie a dévoilé la démarche qu’elle porte déjà depuis un an : « Accompagner le militant dès son premier mandat jusqu’à la valorisation de son expérience pour construire un véritable parcours qui prendra en compte toutes ses expériences professionnelles et syndicales.