« On est venu à Paris pour ne rien faire. » C’est en quelque sorte ce qu’a déclaré la CFTC lors de la réunion paritaire du Caoutchouc qui avait lieu le 23 mars pour négocier notamment les salaires minima. Et de la CGT et FO de la rejoindre. Une déclaration en forme d’invitation aux patrons à lever la séance et à reporter à plus tard la négociation des salaires et de l’avenant à l’accord des départs anticipés pour cause de pénibilité. Une façon surprenante de concevoir le dialogue social dans la branche…
Cette attitude, à laquelle ne s’est pas jointe la FCE-CFDT, se voulait fondée sur l’absence de la CFE-CGC à la réunion. Ce qui pourtant n’était une surprise pour personne, car le rendez-vous avait été pris par tous, y compris la CGC qui avait alors déclaré qu’elle ne viendrait pas. Le choix qu’ont fait la CFTC, la CGT et FO met à mal le dialogue social dans la branche, déjà difficile face à une chambre patronale peu encline à négocier.
Les salariés les moins bien payés risquent d’en faire les frais, puisque la négociation des salaires est reportée en mai, celle de l’avenant à l’accord des départs anticipés en avril.