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Ne pas se tromper de combat…

De nombreuses manifestations marquent ce mois de novembre. Lycéens, étudiants, marins pêcheurs, fonctionnaires, magistrats, et salariés qui bénéficient d’un régime spécial de retraite, tous expriment leur mécontentement pour des motifs divers

De nombreuses manifestations marquent ce mois de novembre. Lycéens, étudiants, marins pêcheurs, fonctionnaires, magistrats, et salariés qui bénéficient d’un régime spécial de retraite, tous expriment leur mécontentement pour des motifs divers. Mais quelques organisations ou certaines composantes militantes partagent une autre motivation : marquer leur opposition frontale à la politique de Nicolas Sarkozy. Leur objectif premier est d’étendre le mouvement le plus largement possible. Elles cherchent à transformer ce « round social » en protestation politique, avec l’espoir secret de déstabiliser le président de la République et son gouvernement. Elles entendent prendre leur revanche sur une élection présidentielle qui n’a pas permis à la Gauche de gagner, ou compenser le déficit démocratique en tentant de réanimer une opposition politique dans le pays. C’est dans cette optique que certaines organisations font du 20 novembre prochain une échéance symbolique, afin que la convergence des mécontentements se transforme en une lutte espérée longue et victorieuse.

Cette attitude opportuniste doit être condamnée avec vigueur, car nous ne pouvons pas cautionner le principe antidémocratique qui se résumerait à « ce qui ne s’obtient pas dans les urnes peut s’obtenir dans la rue ! ». Le retentissement médiatique de ce mois de novembre risque aussi de fixer l’image d’un pouvoir en place fort, qui sait communiquer et se mettre l’opinion publique de son côté, face à des syndicats contestataires qui ne souhaitent que préserver les acquis de certains salariés, désignés comme « nantis » par certains médias ou partis politiques.

Dire cela ne minimise en rien les revendications légitimes, la mobilisation et l’expression publique de certaines catégories de salariés qui descendront dans la rue avec une réelle volonté d’améliorer leurs conditions de vie au travail et/ou leur pouvoir d’achat, ou de préserver des acquis sectoriels. Le syndicalisme de transformation sociale porté par la CFDT s’appuie effectivement sur un rapport de force destiné à obtenir des avancées lors des négociations. Mais difficile dans ce pays de faire exister le syndicalisme réformiste devant la difficulté à obtenir dans des délais raisonnables des avancées par la négociation. Les négociations en cours sur des thèmes qui touchent les salariés au quotidien pourraient bien être gommées pour un temps du paysage médiatique. L’image choc risquant de l’emporter sur le travail de fond mené sur le contrat de travail, le pouvoir d’achat, le parcours professionnel, la pénibilité et les conditions de travail en général.

Mais c’est souvent le cas… C’est ce qui fait de l’engagement à la CFDT un vrai combat de convictions de tous les instants, tant en interne qu’à l’externe.

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