La pratique des primes dites « au mérite » se généralisait chez Jeanneau et Beneteau. Elle concernait 30 % des effectifs. Le ras-le-bol des salariés, face à ses pratiques d’individualisation forcenée, a amené la FCE-CFDT à lancer un débrayage à l’atelier B4 le 9 mars.
L’action a été suivie massivement. Elle a permis d’obtenir des résultats conséquents. Le système des primes au mérite est abandonné. Les salariés qui en ont perçu verront ces primes converties en augmentations individuelles intégrées au salaire. Une prime exceptionnelle de 100 euros a été versée au 1er mars. Il y aura deux augmentations de salaires égales pour tous de 25 euros au 1er mai et 1er août qui s’ajoutent aux 25 euros déjà versés en février. Avec l’effet sur la prime d’ancienneté, cela fait de 60 à 67 euros nets par mois. Une prime de Noël de 100 euros sera versée chaque année en décembre. Demandées par le FCE, des négociations vont s’engager sur les classifications et les déroulements de carrière ainsi que sur l’harmonisation des rémunérations entre Jeanneau et Beneteau. Jamais dans l’histoire de l’entreprise de telles avancées n’avaient été obtenues sur les salaires.
La FCE-CFDT a donc appelé logiquement à la reprise du travail.