L’accord sur les salaires minima, signé en juin 2004 par la CFDT et la CGC, prévoyait la convergence au 1er juillet 2005 du premier salaire minimum avec le Smic harmonisé. A la paritaire du 22 juin dernier, la chambre patronale a proposé 0,25 % au 1er juillet et au 1er novembre. La FCE-CFDT a protesté, car cela ne respectait pas l’accord. Le Smic n’aurait été atteint qu’en novembre ! La chambre patronale a finalement accepté une hausse de 0,5 % au 1er juillet, avec un premier niveau égal à 1 218 euros, soit le Smic. L’accord Salaires est donc respecté. Il a aussi été signé par FO et la CFTC. L’augmentation en niveau sur un an est de 5,5 %. Les fédérations ont en outre demandé l’ouverture rapide de négociations pour 2005/2006.
Les négociations sur la révision de la Convention collective nationale (CCN) sont, elles, mal parties. L’interfédérale a demandé de repartir de l’accord de 2000 comme base de négociation. Accord signé par FO et la CGC, et non étendu par le ministère du fait d’un conflit de champ d’application entre patronats des industries nautiques et de la métallurgie. Les propositions patronales sont restées très inférieures à cet accord. La chambre patronale n’a donc pas, comme prévu, adapté le texte de 2000 aux évolutions législatives. Elle communiquera un nouveau projet d’accord en juillet. En cas d’échec de la négociation, la CCN actuelle, qui date de 1979, continuera à s’appliquer.
Les négociations sur la retraite ont démarré. La Loi Fillon d’août 2003 interdit les mises à la retraite à l’initiative de l’employeur, sauf accord de branche avec contreparties en matière d’emploi ou de formation. Le projet de la chambre patronale est insatisfaisant sur plusieurs points. La FCE-CFDT a, pour sa part, revendiqué une embauche pour un départ en cas de mise à la retraite, une indemnité égale à l’indemnité de licenciement, et l’ajustement des niveaux d’indemnité des salariés non cadres à ceux des cadres. La conclusion d’un accord permettrait en outre aux salariés, qui partent volontairement à la retraite entre 56 et 59 ans, de percevoir l’indemnité conventionnelle. La CCN actuelle ne le permet qu’aux salariés d’au moins 60 ans. La négociation se poursuivra le 1er septembre.