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Nationaliser, une idée ?

L'annonce de la fermeture des hauts fourneaux de Florange par le groupe ArcelorMittal a remis sur le devant de la scène la question de la nationalisation des entreprises.

L’annonce de la fermeture des hauts fourneaux de Florange par le groupe ArcelorMittal a remis sur le devant de la scène la question de la nationalisation des entreprises. Cette question n’est pas nouvelle. Elle ravive de nombreux débats connus par le passé, notamment parce qu’elle revêt un caractère différent selon les décideurs politiques ou les enjeux liés à ce type d’opération. Ainsi, de 1917 aux années 30, la Russie Bolchévique, pour priver la bourgeoisie de ses ressources, a procédé à la nationalisation du commerce extérieur, de l’industrie, de l’agriculture. Après la crise de 1929, ce modèle de nationalisation massive a inspiré la totalité des pays du bloc de l’Est. Il s’agissait alors plus de confiscation de bien privé car aucun dédommagement n’était accordé aux propriétaires concernés. Plus récemment, d’autres pays, par exemple en Afrique ou en Amérique du Sud ont pratiqué des nationalisations dites « nationalistes », afin de préserver leurs intérêts et leurs ressources face aux multinationales étrangères telles les compagnies pétrolières.

La France n’est pas en reste sur ces questions. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, le gouvernement de Vichy avait nationalisé pour la contrôler l’agence de presse qui deviendra l’AFP à la libération. La période de l’Après-guerre sera marquée par une vague de nationalisation importante des moyens de production, gaz, électricité, automobile, de la richesse des sous-sols, des compagnies d’assurances et grandes banques. L’attitude de certaines de ces entreprises avec l’ennemi pendant la guerre, avérée ou non, a justifié ces décisions politiques. Les années 80 ont ensuite vu se succéder, au gré de l’alternance politique, des périodes de nationalisation et de privatisation.

Face à la crise, l’Etat, l’Union européenne doivent aujourd’hui se donner les moyens pour soutenir les entreprises ou des secteurs en difficulté (banques, automobile…). Prendre part au capital d’une entreprise peut être une opportunité à condition d’un véritable projet d’avenir.

Bon nombre de nos entreprises publiques ont démontré leur capacité à fournir les moyens nécessaires à la construction et la compétitivité du pays. Partie intégrante de notre modèle de service public, elles ont également contribué à la cohésion sociale de la France. Mais l’efficacité d’un service public, d’une entreprise ne peut pas se résumer seulement à sa structure capitalistique.

Alors nationaliser totalement ou partiellement une entreprise peut donc être une idée. Pour la FCE-CFDT, les projets de sauvetage, d’aide, doivent alors s’inscrire dans une nouvelle dynamique de développement industriel, économique et social pour préserver l’emploi et permettre un nouvel aménagement des territoires.

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