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MOBILISATION INTERNATIONALE POUR DÉFENDRE LE DROIT DE GRÈVE

Le 18 février a eu lieu une journée d'action mondiale pour la défense du droit de grève....

Le 18 février a eu lieu une journée d’action mondiale pour la défense du droit de grève. Cette journée mondiale d’action a été organisée par la Confédération syndicale internationale (CSI).

Il s’agissait de répondre aux attaques sans précédent du patronat et des gouvernements, à la fois contre le droit de grève et la défense de ce droit par l’Organisation Internationale du Travail (OIT).

Pendant près d’une centaine d’années de son histoire, l’OIT a contrôlé l’application des conventions et des recommandations de l’OIT avec l’appui total des groupes tripartites – travailleurs, employeurs et gouvernements. Toutefois, depuis 2012 le groupe des employeurs s’est livré à des attaques contre ce système, notamment en mettant en cause le droit de grève.

Pour mémoire : à la Conférence Internationale du Travail (CIT) de juin 2014, le groupe des employeurs a persisté dans son refus de reconnaître que le droit de grève figure dans la convention 87 de l’OIT, remettant ainsi en cause des décennies de pratique de l’application du droit international. 

La Commission de l’application des normes de la Conférence est un organe tripartite composé des employeurs, des travailleurs et des gouvernements. Elle examine les mesures prises par les États membres pour donner effet aux conventions de l’OIT et adresse aux gouvernements des recommandations en vue d’améliorer l’application des conventions qu’ils ont ratifiées. Chaque année, le groupe des employeurs et celui des travailleurs négocient une liste de 25 pays dont les cas sont examinés par la CIT, afin d’aboutir à des conclusions par consensus sur les recommandations qu’elle formulera.

«L’argument du groupe des employeurs repose sur une conception profondément erronée de la liberté syndicale. Ils adoptent une position conservatrice selon laquelle la liberté syndicale est un droit autonome, individuel, complètement dissocié du contexte des relations professionnelles», explique Jeff Vogt, conseiller juridique à la Confédération Syndicale Internationale (CSI).

«Pourtant, le droit à la liberté syndicale est depuis longtemps entendu comme un droit collectif, en particulier dans le contexte des relations professionnelles, et à vrai dire comme un ensemble de droits, incluant celui de faire grève.»

Le souci majeur du groupe des travailleurs est que les employeurs contestent maintenant de plus en plus d’autres grandes conventions, comme la convention n° 98 sur le droit de négociation collective ; ces désaccords insidieux et persistants sur l’interprétation des conventions fondamentales de l’OIT sapent et paralysent le travail et la crédibilité des commissions.

IndustriALL soutient le groupe des travailleurs de l’OIT et demande le renvoi de ce différend devant la Cour Internationale de Justice pour avis consultatif. Cependant le groupe des employeurs et certains gouvernements ont bloqué cette demande au Conseil d’administration de l’OIT en novembre 2014. 

La prolongation de ce conflit a un impact hors de l’OIT. Par exemple l’interdiction par le gouvernement turc, début février, de la grève des métallurgistes en Turquie ne peut être efficacement contestée à l’OIT tant que le blocage actuel persiste.

L’issue de ce litige au sein de l’OIT aura des répercussions sur les lieux de travail dans le monde entier. 

Nous devons entreprendre des actions dans nos pays et exiger que la grève continue d’être  reconnue comme un droit fondamental dans le monde.

Les syndicats ont ainsi participé à l’action du 18 février, notamment en faisant pression sur les gouvernements qui ne soutiennent pas le renvoi de l’affaire devant la Cour Internationale de Justice (Algérie, Angola, Bangladesh, Botswana, Cambodge, Tchad, Éthiopie, Ghana, Inde, Indonésie, Japon, Jordanie, Kenya, Corée, Lesotho, Mali, Mauritanie, Pakistan, Russie, Tanzanie, Thaïlande, États-Unis, Zimbabwe).

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