Dans un courrier daté du 3 avril 2006, la FCE-CFDT attirait l’attention de la direction de Michelin du site de Roanne sur les difficultés que vivaient les salariés : accroissement de l’activité et manque de personnel, augmentation des cadences, mise en place d’une organisation responsabilisante non reconnue ni en termes de coefficients ni de salaires. La FCE y demandait que se mettent rapidement en place des groupes de travail pour que des solutions soient trouvées. Ce courrier faisait suite à la rencontre qui avait eu lieu entre la FCE et la direction le 23 mars, soit quelques jours plus tôt, sur le même sujet. Mais la direction de refuser d’entendre la requête et de choisir à l’évidence de laisser se dégrader un climat déjà marqué de plusieurs arrêts de travail. Un mois plus tard, le 3 mai, la direction préférait engager un bras de fer avec Sud, organisation majoritaire. Bras de fer qui allait durer une semaine. Escalade de menaces, chantage entre les parties, et prise en otage des salariés… tandis que la FCE essayait de trouver le seul chemin possible, celui de la table de négociation. Depuis, le travail a repris. Mais la direction saura-t-elle entendre la voix de la raison ? Les prochains jours le diront.