Seulement 4 ans après sa création, et déjà un PSE, et 63 postes en moins !
Créé en 2016, avec pour objectif de devenir l’un des leaders mondiaux dans la conception, la réalisation et la commercialisation de machines et ateliers d’impression 3D métallique, Michelin a présenté AddUp comme l’un des fleurons de son innovation et de sa diversification. La croissance de cette société devait être exponentielle.
La réalité : une croissance qui n’est pas à la hauteur des ambitions, alors, sans aucun état d’âme, un PSE et 63 postes supprimés à Cébazat, Strasbourg et Salon-de-Provence.
Pourtant, lorsque Michelin a incité – parfois fermement – certains de ses salariés à aller chez AddUp, les élus CFDT avaient osé envisager un tel scénario et avaient demandé des garanties de réintégration de ces salariés en cas d’échec de la nouvelle société. La direction avait alors pris cette demande de haut, expliquant que, sur un tel marché en croissance, il était impossible que Michelin ne performe pas. Nous avons aujourd’hui le résultat devant nous !
Cette situation est très préoccupante. La CFDT sera particulièrement attentive au traitement qui sera proposé aux salariés d’AddUp. Mais également aux salariés des autres sociétés du groupe qui ont été « vendues », et auxquels Michelin a fait tout autant de discours positifs : nous pensons aux salariés d’Imeca, maintenant passés Symbio, ou encore à ceux de Michelin Travel Partner, dont la partie « print » est en cours de cession à Michelin Edition.
Cette situation est également préoccupante pour le groupe. C’est bien de se diversifier au-delà du pneumatique, d’innover dans tous les domaines, mais, si on ne sait pas valoriser ces innovations, les rendre désirables aux potentiels clients, et les commercialiser, à quoi cela sert-il ?
Michelin aura-t-il plus de succès avec la diversification qui s’accélère aujourd’hui ?
Les élus CFDT le souhaitent profondément, mais l’exemple actuel d’AddUp nous laisse craindre le pire pour les salariés.