Le 8 janvier 2018 étaient lancés les DDD 8 (devenus « 3D8 ») pour prendre le temps, le 8 de chaque mois, d’engager et maintenir une éducation aux meilleurs usages du numérique : au travail ou en classe, pour soi ou ses enfants.
3D8 comme… Digital Détox Day, Droit à une Déconnexion Discernée ou comme vous voulez, selon un parcours en 3D « Découvrir-Discerner-Démarrer ».
Fin d’année chargée et sujets médiatiques nombreux ont ‘’un peu’’ occulté une Question écrite au gouvernement, qui pose à nouveau en la précisant, le besoin d’évaluer les risques en santé physique (ex. maladies cardiovasculaires) liés àl’hyperconnexion (ex. sommeil fracturé, sédentarité, surstress).
Rappelons que cette seule maladie fait 140 000 décès par an (15 à 75 ans).
Une augmentation de 15% liée aux comportements digitaux excessifs, ferait cinq fois plus de morts prématurés que la route ! Pour mener une prévention efficace – ni alarmiste ni laxiste –, nous devons pouvoir nous baser sur un repère.
Le terme « appel du 18 juin numérique » est un clin d’œil à la date fortuite de publication du texte (18 juin 2019). Peut-être connaîtra-t ’il une histoire similaire : le vrai appel du 18 juin fût presqu’ignoré le jour de sa sortie, puis devint une référence… même s’il faut rester modeste dans la comparaison.
Voté il y a exactement trois ans, le droit à la déconnexion est l’un des rares sujets qui fît consensus : mieux, fait exceptionnel, l’urgence d’agir étant reconnue, la date de son application fût avancée d’un an !
Mais où en est-on en réalité ?
L’OMS vient de reconnaître en juin 2019 des usages numériques excessifs comme troubles mentaux (ex : jeu vidéo) et a simultanément mis l’accent sur le stress chronique dont le numérique devient le premier contributeur.
Parallèlement, des maladies longues durées, au lieu de baisser, augmentent : sachant que le numérique est le seul changement comportemental majeur de nos vies, sans en faire un bouc émissaire, il s’agit d’en connaître sa part pour agir.
Ils sont faits pour se ressourcer : face à l’hyperconnexion une heureuse alternance d’activités zen pour s’apaiser et de quelques activités non-numériques ludiques pour ne pas déprimer est la solution !
Ne l’oubliez pas : le faire avec vos enfants, en famille, avec des amis ou nouvelles connaissances est ce qu’il y a de mieux.
L’hyperconnexion rime trop souvent avec isolement ou perte de savoir rencontrer les autres !
Thierry LE FUR
Thierry LEFUR est le 1er Intervenant en Prévention des Risques Professionnels français (enregistré IPRP-IDF 2013/35) pour les risques numériques addictifs et Diplômé d’Etudes Supérieures en Management (Ct MBA/IMP ; ESG)et en Santé Mentale (D.E.S.U. prise en charges des addictions Paris VIII).
Auteur du 1er traité pour Mieux Vivre avec le numérique : Pouce ! (DOCIS), contributeur pour le Sénat (référent numérique), Assemblée Nationale (Prévention numérique), etc.