Lundi 20 novembre, une délégation CFDT a été reçue par des représentants du ministre de l’Industrie et du Comité interministériel de restructuration industrielle pour évoquer la situation économique difficile de la société Metex, et plus particulièrement de son site d’Amiens.
Ce site emploie 305 personnes, mais ne fonctionne actuellement qu’à 30% de sa capacité. Et pourtant, il est le seul fabriquant européen de lysine, un acide aminé principalement utilisé dans l’alimentation animale, et dans certains médicaments.
La conjoncture économique actuelle leur est particulièrement défavorable, avec l’augmentation des prix de l’énergie, mais aussi et surtout l’inflation sur les prix du sucre. A l’inverse, leurs concurrents hors Europe, et notamment en Chine, cassent les prix pour récupérer un maximum de parts de marché.
Alors que fait-on ? Laissons-nous des acides aminés peu chers mais fortement carbonés envahir notre marché européen au prix de nos industries et du climat ? Ou, au contraire, décidons-nous de nous battre pour défendre les emplois, le savoir-faire français et la fabrication européenne de ces acides aminés stratégiques ? Pour la CFDT, la réponse est claire et les enjeux stratégiques nécessitent un engagement fort de toutes nos structures. C’est pour cette raison que la délégation était composée du délégué syndical du site, de la secrétaire général du Syndicat Chimie Energie Picardie et de représentants de l’union régionale des Hauts-de-France, de la Fédération Chimie Energie et de la Confédération.
L’Etat a bien conscience des enjeux stratégiques de maintenir l’activité de cette entreprise en Europe, les emplois, et le savoir-faire en France. Plusieurs pistes sont étudiées pour lutter contre la concurrence déloyale des acteurs non européens et pour soutenir l’activité de Metex à court terme, mais aussi sur la durée. La CFDT et les représentants de l’Etat ont convenu de se revoir très prochainement pour suivre l’avancée de ces pistes. Nous soutenons et continuons à maintenir la pression pour que les salariés concernés puissent être sécuriser dans leur emploi.
