Cet été, de nombreuses destructions de plants, entrant dans le cadre de la recherche en biotechnologie végétale, ont été perpétrées. Certaines, comme à Clémensat dans le Puy-de-Dôme, frappent des recherches permettant d’apporter un meilleur confort de vie aux enfants atteints de mucoviscidose. La CFDT condamne de tels comportements irresponsables.

L’obscurantisme de certains anti-OGM ne connaît aucune limite ! En arrachant, comme cela s’est produit le 16 août à Clémensat, dans le Puy-de-Dôme, 3 000 m2 de maïs transgénique permettant de produire un médicament qui soigne les troubles associés à la mucoviscidose, c’est l’espoir de milliers d’enfants malades qui est remis en question. Alors que cette culture ne présente aucun risque pour l’environnement !

La mucoviscidose, la plus répandue des maladies génétiques, touche en France entre 5 000 et 6 000 personnes. L’espérance de vie moyenne des victimes de cette maladie orpheline est de 31 ans. Le régime alimentaire qui doit leur être prescrit entraîne de graves troubles gastriques. Or, l’administration de lipase, que Meristem Therapeutics produit avec du maïs transgénique, améliorerait nettement la digestion des malades.

Au-delà des élus et des familles de malades légitimement indignées par ces destructions, l’incompréhension gagne les chercheurs et les médecins des services de pédiatrie. Déjà une pétition a été initiée avec comme premiers signataires des responsables de recherche (du CNRS, de l’Inra, du Cirad…).

Même s’ils ne le revendiquent pas, les membres du collectif local « OGM 63 » ne se sont pas désolidarisés de cette action violente. Non seulement aveugles à l’égard des enfants atteints de mucoviscidose, ils ont aussi fragilisé l’outil de travail des salariés de Meristem sans la moindre rencontre ni explication préalables. PME de 75 personnes, confrontée à des difficultés économiques réelles, Meristem et ses salariés voient l’horizon s’obscurcir alors qu’ils mènent un travail essentiel pour la santé publique.

La CFDT est à leur côté, et est solidaire de sa section syndicale. Elle souhaite que le bon sens et l’intelligence finissent par l’emporter sur la folie destructrice des intégristes anti-OGM.