La FCE-CFDT salue l’accord trouvé le 30 Août 2003 sur la fourniture des médicaments génériques aux pays pauvres, survenu à quelques jours du sommet de l’Organisation Mondiale du Commerce tenu à CANCUN du 10 Septembre au 14 Septembre prochain.
L’accès facilité aux traitements du sida, du paludisme ou de la tuberculose, est une condition de survie pour les pays en développement. Le compromis trouvé par l’ensemble des 146 pays membres de l’OMC , malgré les réticences des Etats-Unis , est une victoire pour les pays en développement. La possibilité pour les nations n’ayant pas d’implantations industrielles sur place d’importer des génériques, et de pouvoir contourner la législation sur les brevets quand l’urgence sanitaire l’exige, est l’application du simple devoir d’humanité. Pourtant, jusqu’à maintenant, les décisions prises ne le leur permettaient pas .Nous ne pouvons que souligner le rôle positif joué par l’OMC dont l’arbitrage permet de fixer des règles qui font primer le droit à la Santé face au droit des brevets.
Si cette étape est essentielle, après les trop nombreux atermoiements et retards qui ont suivi Doha, il est du devoir de chaque responsable d’être attentif à la bonne concrétisation de cet accord. Les arguties juridiques ne doivent pas annuler la volonté affichée.
L’avenir à moyen terme doit permettre d’écrire des pages encore plus pérennes :un véritable Plan Marshall pour les pays du tiers monde devrait permettre de solvabiliser, sous l’impulsion des organismes internationaux, la demande de peuples dont la survie ne saurait éternellement dépendre du bon vouloir des lobbies industriels , ou des pays les plus riches. L’idée de « Malades sans Frontières » et d’une sécurité sociale mondiale, apparemment utopique aujourd’hui, est un véritable enjeu du futur.
Quant aux laboratoires pharmaceutiques, ils ne peuvent s’exonérer de leurs responsabilités. Le constat est terrible : en Afrique, continent frappé par des pandémies dévastatrices et des maladies négligées faute de moyens financiers, les implantations industrielles sont quasiment inexistantes. Avec un peu plus de 1% du chiffre d’affaires du médicament , ce « marché » n’intéresse pas les groupes pharmaceutiques. Cela reste un obstacle majeur qu’il faudra bien aborder un jour.
La FCE-CFDT continuera, après Cancun, à mener sa campagne visant une implication croissante des laboratoires pharmaceutiques, et de leurs fédérations nationale et européenne. S’inscrivant résolument dans une perspective de Développement durable, la CFDT demande plus que jamais un comportement socialement responsable aux laboratoires pharmaceutiques
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Gilbert PITON ( Secrétaire Fédéral) : 01 56 41 53 06
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