Al’initiative de la CSC belge, la Femca-CISL italienne et l’Institut national d’Action sociale de la CISL (Inas-CISL), de nombreuses fédérations européennes de la Chimie et de l’Energie se sont réunies la dernière semaine de mars à Padoue, en Italie, pour échanger sur les systèmes nationaux de reconnaissance et d’indemnisation des maladies professionnelles. La FCE-CFDT y était.
Les maladies professionnelles et leur augmentation constante ont été au cœur des interventions, notamment des grands acteurs européens que sont la Commission européenne, la Confédération européenne des syndicats, et l’Emcef, la fédération européenne à laquelle est affiliée la FCE. La prévention des risques professionnels, la reconnaissance des maladies, la lutte contre la sous-déclaration sont apparues comme des pistes d’amélioration communes qui nécessitent la mise en place de mesures contraignantes. La protection et la surveillance médicale des travailleurs sous-traitants, ou à mobilité internationale, ont fait l’objet d’une attention particulière.
La FCE a présenté le système français et couplé son intervention avec celle du Syndicat Chimie Energie Lorraine, venu témoigner de son action envers les victimes de l’amiante.
Ces travaux devraient se prolonger dans les organisations, et préparer utilement des propositions syndicales européennes. Protéger la vie et la dignité des travailleurs doit l’emporter sur toute autre considération. Pour inscrire cette initiative dans la durée et l’efficacité, une brochure sera éditée en quatre langues.
Reach : un débat organisé par le Scerao, Greenpeace et Les Verts
Le 23 mars, le Syndicat Chimie Energie Rhône Alpes Ouest (Scerao), Greenpeace et Les Verts organisaient un débat autour de la future règlementation européenne sur les produits chimiques, Reach. Près de 70 personnes, parmi lesquelles des adhérents de la CFDT, ont débattu notamment du rôle des OS en la matière. La FCE a rappelé l’ampleur des enjeux sociaux, économiques, politiques et juridiques de ces nouvelles dispositions. Elle défend la recherche d’un juste équilibre entre ces enjeux pour tendre à assurer un niveau élevé de protection de la santé humaine et de l’environnement, à responsabiliser les industriels sur la maîtrise de leurs produits, à harmoniser la réglementation européenne, à coordonner les politiques industrielles, à stimuler l’innovation et la recherche, à accélérer et diffuser les connaissances en matière de toxicologie et écotoxicologie, à intégrer la santé et la sécurité dans les politiques sociales des entreprises.
