Le Syndicat Chimie énergie de Lorraine mène une action pour défendre les victimes des maladies professionnelles et de l’amiante. La CFDT aide les victimes à constituer leur dossier, les assiste dans leurs démarches administratives, et les défend devant les tribunaux.
La section syndicale CFDT d’Atofina de la plate-forme pétrochimique de Carling/Saint Avold mène une action avec le Syndicat Chimie énergie de Lorraine pour défendre les victimes de l’amiante et des maladies professionnelles.
Des militants CFDT assurent des permanences à la Maison des associations et au local de la section syndicale pour informer les personnes atteintes de maladies professionnelles sur leurs droits.
Troubles des muscles et du squelette, surdité professionnelle, silicose, maladies respiratoires dues à l’amiante sont quelques-unes des 300 maladies professionnelles répertoriées. Ces maladies, si elles remplissent un certain nombre de conditions médico-légales, ouvrent droit à une indemnisation sous forme de rente ou de capital, selon un taux d’incapacité permanente partielle (IPP).
Aujourd’hui, 230 salariés et anciens salariés d’Atofina sont reconnus en maladie professionnelle conformément au tableau 30 relatif à l’amiante. 17 décès sont directement imputables à l’amiante. Plusieurs dizaines de salariés et anciens salariés d’entreprises prestataires sont dans le même cas.
Les cas de cancer du rein sont 10 fois plus élevés que la moyenne nationale. Il en est de même pour d’autres formes de cancer : cancers de la peau, de la vessie, leucémies, etc.
La CFDT aide les victimes à constituer leur dossier et les assiste dans leurs démarches administratives. Elle fait appel à un conseiller médical, un docteur, qui examine et prépare la partie médicale du dossier pour obtenir les contre-expertises nécessaires afin de faire aboutir la demande.
S’il le faut, la CFDT défend les victimes devant les tribunaux des affaires sociales (TASS), le tribunal contentieux de l’incapacité (TCI), et si nécessaire devant la Cour de cassation.
Aujourd’hui, 170 personnes sont ainsi défendues, dont 150 au titre de l’amiante en un an.
Faire une lettre de recours est à la portée de toutes les victimes. Mais obtenir satisfaction devant les tribunaux nécessite des arguments médicaux, techniques, juridiques et des moyens financiers. Les expertises syndicales et les recours devant les tribunaux ont nécessairement un coût. Pour les adhérents CFDT, les conseils, l’assistance et les démarches sont gratuits.
Par ailleurs, les personnes indemnisées ont, par un versement volontaire, permis de créer une caisse de solidarité entre les victimes qui ont eu gain de cause et celles qui ont besoin d’une aide médicale et/ou juridique.
La CFDT a su allier, dans ce dossier, revendications justes, savoir-faire et compétences pour défendre les salariés et les retraités concernés. Elle a aussi su effectuer tout un travail d’information auprès d’eux.
Cette action a permis à la CFDT de se renforcer, puisque 180 retraités d’Atofina sont adhérents, dont 110 suite à l’action menée relative à l’amiante.
La CFDT est reconnue pour son efficacité, puisque 83 % des salariés et des retraités qui lancent des procédures, le font avec la CFDT.
La CFDT s’appuie sur un travail en réseau : militants des charbonnages, de la chimie et de la sidérurgie collaborent.
L’action s’étend même au-delà de la seule Lorraine. Ainsi, un car de manifestants est parti de Lorraine pour soutenir devant la Cour d’appel de Douai, des salariés et retraités de plusieurs entreprises qui ont instruit une plainte pénale contre leur employeur.
A la CFDT, la solidarité est une réalité !