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Lundi de Pentecôte : les salariés de Total se mobilisent

Le 8 avril 2005, les salariés du groupe Total, qu'ils soient de la chimie ou du pétrole, se sont fortement mobilisés pour lutter contre la suppression injuste du lundi de Pentecôte en tant que jour férié chômé.

Le 8 avril 2005, les salariés du groupe Total, qu’ils soient de la chimie ou du pétrole, se sont fortement mobilisés pour lutter contre la suppression injuste du lundi de Pentecôte en tant que jour férié chômé. Devant la sourde oreille de la direction, la mobilisation se poursuivra : le lundi de Pentecôte sera encore une grande journée d’action syndicale dans tout le groupe.

Devant le mécontentement grandissant des salariés de la chimie et du pétrole du groupe Total, la FCE-CFDT appelait, conjointement avec la CGT, à une grande journée d’action le vendredi 8 avril 2005 sur les thèmes de l’emploi, du pouvoir d’achat et… du lundi de Pentecôte. Opportunité pour rappeler, une fois encore, à Thierry Desmarest, président du groupe, les exigences de la FCE-CFDT quant au financement du lundi de Pentecôte.

Ce que revendique la FCE-CFDT

La FCE-CFDT refuse la suppression du lundi de Pentecôte en tant que jour férié chômé. Elle ne peut accepter que le groupe Total se défausse sous couvert d’une loi pour faire payer ses salariés et exige qu’il prenne en charge intégralement le financement de cette solidarité pour l’ensemble des salariés du groupe, filiales comprises. La FCE-CFDT demande que le 0,3 % de contribution au profit de la dépendance soit à la charge de l’entreprise sans contrepartie, ou demande à défaut l’attribution d’une journée de compensation dans un autre accord.

Les salariés du groupe, qu’ils soient de la chimie ou du pétrole, se seront fortement mobilisés ce 8 avril pour lutter contre la suppression injuste du lundi de Pentecôte. La FCE-CFDT avait pourtant déjà maintes fois interpellé la direction du groupe. Dès le 25 février 2005, elle avait adressé un courrier à Thierry Desmarest lui demandant d’organiser le financement de cette solidarité (voir encadré). Devant la sourde oreille du président de Total, la FCE-CFDT avait alors décidé de lancer une pétition sur l’ensemble des sites chimiques et pétroliers du groupe. Résultat : plus de 3 000 signatures recueillies par la FCE-CFDT. Pour faire entendre la voix des salariés, la FCE-CFDT prenait alors l’initiative d’un appel à la grève sur l’ensemble du groupe.

Mais la direction du groupe ne semble pas avoir pris la mesure du mécontentement des salariés. C’est pourquoi, ils entendent maintenant poursuivre et amplifier leur mobilisation. La FCE-CFDT est à leurs côtés. Ses sections syndicales maintiendront la pression sur les directions locales et feront du lundi de Pentecôte une grande journée d’action dans tout le groupe.

Les cinq organisations syndicales ont conclu avec la direction de Shell un accord de groupe, filiales comprises, sur la journée de solidarité. L’accord stipule dans son article 3 : « Compte tenu du jour férié ainsi maintenu pour les salariés, ceux-ci pourront librement et à titre individuel consacrer du temps disponible pour contribuer à toutes les actions de solidarité de leur choix. Dans ce sens, la direction lance une réflexion sur toutes les possibilités d’actions individuelles de solidarité auxquelles les salariés pourraient participer ». Les relations sociales seraient-elles alors plus intelligentes chez Shell que chez Total ? La direction de Total prétend que cet accord n’est qu’un juste rattrapage de l’accord Shell sur la réduction du temps de travail (RTT)…

La suppression du lundi de Pentecôte n’est donc bien qu’une mesure revancharde du gouvernement Raffarin contre la RTT, mesure soutenue par le Medef et Total, son serviteur. Pour eux, rien à faire de la canicule et des personnes âgées !

« Monsieur le Président,

Le gouvernement a décidé de rayer le lundi de Pentecôte de la liste des jours fériés pour financer « la dépendance des personnes âgées ou handicapées ». Cette décision a été prise sans l’once d’une concertation. Une décision qui remet en cause tous les accords collectifs qui stipulent que ce jour férié est chômé et payé. C’est une première sans équivalent depuis au moins l’instauration de la Ve République !

La CFDT s’est opposée avec la plus grande fermeté à cette loi. Elle est profondément injuste puisqu’elle est financée, pour l’essentiel, par les seuls salariés actifs. Dans notre société qui voit cohabiter quatre générations, grâce à l’augmentation de l’espérance de vie, il est impensable de demander à la génération des actifs de financer seule la dépendance de ses grands-parents, alors qu’elle finance déjà l’éducation de ses enfants et la retraite de ses parents.

Dans cette affaire, le gouvernement s’est arrogé le droit absolutiste de décider d’une des conditions de travail relevant jusqu’à présent exclusivement des partenaires sociaux. Le patronat n’a surtout pas protesté (même au prix d’un prélèvement supplémentaire sur les entreprises) tant il est campé sur sa position de principe qui combat la RTT à tout prix. De fait, on ne peut malheureusement voir dans ce dispositif qu’une attaque mesquine et revancharde contre la réduction du temps de travail.

La CFDT ne peut accepter que le groupe Total se défausse sous couvert d’une loi pour faire payer ses salariés. Elle refuse la suppression du lundi de Pentecôte en tant que jour férié chômé et exige de Total qu’il s’organise pour financer cette solidarité. »

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