Nos partenaires

A la une

TROUVEZ LE SYNDICAT LE PLUS PROCHE DE VOUS

Lundi de Pentecôte… un choix injuste !

Le lundi de Pentecôte férié est aujourd’hui travaillé. Cette mesure, mise en place par le gouvernement Raffarin sans concertation après la canicule de l’été 2003, est source d’inégalités entre les salariés...

Le lundi de Pentecôte férié est aujourd’hui travaillé. Cette mesure, mise en place par le gouvernement Raffarin sans concertation après la canicule de l’été 2003, est source d’inégalités entre les salariés. En effet, elle s’applique différemment selon les entreprises grandes ou petites, publiques ou privées. Certains salariés travaillent sept heures de plus. D’autres, s’il existe un accord d’entreprise ou de branche, peuvent utiliser un jour de congé ou de RTT. D’autres encore bénéficient d’une demi-journée ou d’une journée de repos supplémentaire. Au final, cette année, seuls 4 salariés sur 10 auront travaillé ce jour-là. Inégalité encore, pour les salariés qui sont parents d’él ève. Car faire garder les enfants, les établissements scolaires étant fermés, peut ressembler à un véritable casse-tête. Sans compter la dépense supplémentaire que cela génère souvent.

Hier, le gouvernement mettait en place cette journée du « chacun pour soi ». Dans le même esprit, le président de la République d’aujourd’hui a déjà annoncé pour demain, lors de sa campagne électorale, que l’on pourrait « travailler plus pour gagner plus ». Avec le lundi de Pentecôte, on travaille plus sans rien gagner de plus ! Ces deux initiatives à caractère individuel résultent d’une même logique : la remise en cause de la réduction du temps de travail. Même l’Etat ne montre pas l’exemple, la plupart des administrations restent fermées. Il est inacceptable qu’il cautionne ainsi l’injustice et la désorganisation.

Côté financement, cette mesure injuste ne touche que les revenus du travail et pas les revenus du capital. Puisque la contrepartie est une cotisation des entreprises sur les seuls salaires. Les deux milliards d’euros par an que rapporte cette mesure sont nettement insuffisants pour répondre aux besoins croissants au regard de l’allongement de la durée de vie, de la médicalisation des maisons de retraite, et du plan Alzheimer que le chef de l’État a promis de lancer.

Devant ces constats, l’augmentation de la CSG ne serait-elle pas plus efficace ? Plus solidaire, parce que tout le monde pourrait contribuer à l’effort en même temps. La dépendance des personnes âgées est une question centrale pour l’ensemble de la société. Tous les revenus doivent être mis à contribution. Le ministre de l’Emploi s’est engagé à évaluer, au terme de trois années d’application, ce dispositif qui divise toujours autant la population. Pour la CFDT, opposée à cette mesure, il est souhaitable d’ouvrir de vraies négociations sur le financement pérenne de la dépendance.

À LIRE AUSSI

Le parcours militant / parcours gagnant comment la FCE-CFDT décide d’accompagner ses militants
Send this to a friend