C’est avec une grande surprise que nous avons appris, le lundi 5 mai, soit trois mois après l’annonce brutale du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE), que la direction de Lubrizol France décidait de suspendre « jusqu’à nouvel ordre » le plan social qui prévoyait la suppression de 169 postes sur les sites de Rouen et du Havre (Seine-Maritime). Une décision qui, selon la direction, serait à mettre au crédit du « dialogue social »…
L’annonce du PSE, en février, avait déclenché une colère légitime des salariés, suivie en mars, d’un mouvement de grève illimitée d’ampleur. Cette mobilisation visait à faire pression sur une direction restée sourde aux alertes sociales, alors même que les mesures annoncées étaient indignes d’un groupe de cette taille et de cette renommée mondiale.
Après de longues heures de négociation, et grâce à la mobilisation sans faille des équipes CFDT, le projet initial a été réduit à 106 suppressions de postes, accompagnées – enfin – d’indemnités à la hauteur des moyens de l’entreprise.
Une crise de confiance profonde ! Beaucoup de salariés, anticipant leur départ, avaient déjà engagé des démarches : pré-retraite, reconversion, création d’activité ou départ vers d’autres entreprises. Ils et elles attendent désormais des solutions concrètes pour aller au bout de leurs projets.
Et surtout, la baisse des volumes de production et la surcapacité sur les deux sites demeurent. La FCE-CFDT appelle à des engagements clairs, un travail de fond et une vision industrielle de long terme en lien avec les enjeux pour une transition écologique juste.
La FCE-CFDT reste pleinement mobilisée pour défendre les droits des salariés et garantir un avenir à nos sites et à nos emplois. L’avenir ne se fera pas sans nous.
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